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SKI ALPIN

 

     La fiche

 

La compétition

Descente

L'épreuve-reine. Elle fait partie des deux épreuves d'origine du ski alpin. C'est une course de vitesse disputée à des vitesses proches de 130 km/heure. A l'origine, il s'agissait de rejoindre l'arrivée par la trajectoire choisie par le concurrent. Les skieurs s'élancent un par un, toutes les 90 secondes. A l'arrivée, ils sont départagés au 100e de seconde. Aux JO et aux Mondiaux, le temps de la descente ne doit pas être inférieur à 2 minutes

Super-G

Il dérive du slalom géant et combine en une seule manche, la vitesse de la descente et le tracé du slalom géant. A sa création en 1981, les descendeurs ont été plus avantagés.

 

Slalom géant

Disputé en une seule manche de 1950 (date de sa création) à 1975, il se court désormais en 2 manches. Le concurrent ayant réalisé le meilleur temps total est déclaré vainqueur. L'ordre de départ de la 2e manche est déterminé par les résultats de la 1re. Les 15 meilleurs temps partent dans le premier groupe, l'auteur du meilleur temps partant le dernier de ces 15 coureurs.

 

Slalom

La discipline technique par excellence. Le principe est le même que pour le géant. La disposition des portes doit obliger le skieur à effectuer le plus possible de virages différents. En outre, le tracé d'un slalom doit être fluide. La largeur d'une porte de slalom, délimitée par des piquets flexibles, varie entre 4 et 5 m. Comme pour le géant, le nombre de portes est déterminé par la dénivellation : entre 55 et 75 pour les messieurs, 45 et 60 pour les dames. Le dénivelé doit être de 140 à 200 m (messieurs) ou de 120 à 180 m (dames). Des expériences de slaloms parallèles ont été tentées. Sans grand succès.

Combiné

Il associe les résultats d'une descente et d'un slalom. L'addition des temps des deux épreuves permet de désigner le gagnant. Le skieur qui totalise le plus petit temps à l'issue des 2 épreuves est proclamé vainqueur. Lors de l'introduction du ski alpin aux JO, seul le combiné donnait lieu à des médailles, puis il a disparu du programme entre 1952 à 1984 au profit du slalom géant. A partir de 1982, le combiné, organisé aux JO et aux Mondiaux, est disputé au cours de 2 épreuves organisées à part. Seul le résultat final donne lieu à des médailles.

 

La piste

Descente

Dénivellation : entre 800 et 1100 m (messieurs) ou 500 et 800 m (dames). Le nombre de portes doit être important dans les secteurs pentus.

Super-G

Dénivellation : 300 m au minimum. Les portes, au nombre de 35 pour les messieurs et de 30 pour les dames, sont distantes de 4 à 8 m.

Slalom géant

Dénivellation : 300 m au minimum. Les portes, au nombre d'une cinquantaine, dépendent du dénivelé (au minimum 300 m) et de la longueur de la course. Une porte, matérialisée par deux piquets reliés par une banderole de 1 m sur 70 cm, doit avoir une largeur de 4 à 8 m.

Slalom

Dénivellation : 150 à 220 m (messieurs) ou de 130 à 200 m (dames). Le nombre de portes est déterminé par le dénivelé : entre 55 et 75 (messieurs) ou 45 et 60 (dames). La largeur d'une porte de slalom, marquée par des piquets flexibles, varie entre 4 et 5 m.

 

 

La tenue

Une paire de skis dont la taille a été sensiblement raccourcie depuis quelques années

Un casque en matière plastique. Intégral et très robuste pour la descente, le super-G et le géant, il est plus léger pour le slalom. Pour cette épreuve, il est équipé d'une mentonnière rigide destinée à protéger le visage des chocs avec les piquets.

Une combinaison ajustée au corps en matière très légère. Pour la descente et le super-G, la partie recouvrant la colonne vertébrale est rembourrée. Pour le slalom, des renforts sont placés sur les bras, les tibias et les genoux.

Des chaussures en matière plastique renforcées. Celles-ci sont surélevées afin d'éviter le contact avec la neige

Une paire de bâtons courbés pour coller plus au corps et favoriser l'aérodynamisme pour la descente, le super-G et le géant. Pour le slalom, les bâtons sont droits et équipés d'une poignée renforcée sur l'avant.

 

L'histoire

 

Entre 6000 et 12000 av. JC

L'origine du ski comme moyen de transport remonte à plusieurs milliers d'années avant JC. Un dessin gravé représentant un renne et un chasseur muni de skis a été mis au jour en 1934 par un archéologue russe, près du lac Onega. Un dessin dont la date est estimée à une période entre 6000 et 12.000 avant notre ère.

D'autres documents datant de 360 av. JC montrent des skis dissymétriques (un ski gauche, long et étroit pour permettre une meilleur glisse, et un ski droit, large et court). Plus près de nous, le futur roi de Suède, Gustav Vasa, fuit à skis de Mora à Saelen, en 1520.

C'est en 1835 à Morgedal (sud de la Norvège) qu'est lancé le ski de compétition, à l'initiative de Sondre Nordheim. C'est encore lui qui invente la première fixation. En 1888, le Norvégien Fidtjof Nansen marque les esprits en traversant à skis le Groenland.

Pourtant, l'emploi du ski est souvent difficile sur les pentes des montagnes européennes. Aussi, en 1879, un Grenoblois, Henri Duhamel, essaie-t-il des skis adaptés aux fortes déclivités. Puis un Autrichien, Mathias Zdarsky met au point des skis courts (1,80 m au lieu de 3 m), sans rainure, ainsi qu'un bâton sans rondelle pour freiner et négocier les virages.

Quant aux Suisses, ils reconnaissent en Christophe Iselin le "père du ski", après son exploit de 1893 : il est le premier à franchir un col suisse, le Pragel.

Un Anglais précurseur du ski alpin

Aussi curieux que cela puisse paraître, le précurseur du ski alpin moderne est un Anglais, sir Arnold Lunn (1882-1974)... même si dans le même temps, l'Autrichien Hannes Schneider invente la technique de l'Arlberg et forme les premiers moniteurs de ski.

Installé en Suisse à Muerren, sir Arnold Lunn organise et codifie les compétitions de descente et de slalom, dont le nom signifie "course en S" en norvégien.

Fondateur du Kandahar Ski Club en 1924, année de création de la Fédération Internationale de Ski, qui défend alors les disciplines nordiques, le Britannique lance le premier combiné descente-slalom, quatre ans avant de s'associer avec Hannes Schneider pour créer la première épreuve classique, l'Arlberg-Kandahar.

Inscription tardive aux JO

Organisés sous le nom de "Courses internationales de la Fédération Internationale de Ski", les premiers Championnats du monde voient le jour en 1931 à Muerren. L'année précédente, la FIS avait adopté les règlements de la descente et du slalom. Le Suisse Walter Prager gagne la descente masculine, la Britannique Esme Mackinnon s'impose dans l'épreuve féminine.

Il faut attendre cinq ans et la 4e édition des JO d'hiver à Garmisch-Partenkirchen pour voir l'inscription du ski alpin au programme olympique. Quatre courses (une descente et un slalom pour les messieurs et pour les dames) sont disputées, mais seules seront décernées les médailles du combiné. L'Allemand Franz Pfnuer 2e de la descente et 1er du slalom, s'adjuge la médaille d'or. Le Norvégien Birger Ruud, par ailleurs médaillé d'or du saut à skis, avait été le vainqueur de la descente. Chez les dames, doublé des Allemandes Christl Cranz et Kaethe Grasegger. Ce n'est qu'après-guerre et les JO de 1948 que la descente et le slalom sont considérés comme disciplines olympiques.

Après la descente et le slalom, le slalom géant apparaît aux Mondiaux de 1950 organisés pour la première fois hors d'Europe, à Aspen au Colorado (Etats-Unis). Pour cette épreuve, les portes, au nombre de 35 (messieurs) et de 30 (dames), sont distantes de 10 mètres.

Le super-G, qui combine la vitesse de la descente et la technique du slalom géant, voit le jour en 1981 et est introduit en Coupe du monde deux ans plus tard. Il apparaît au programme olympique à Calgary en 1988.

Dates d'entrée aux JO

1936

Combiné messieurs et dames (absent de 1952 à 1984)

1948

Descente M + D, Slalom M + D

1952

Slalom géant M + D

1988

Super-G M + D

 

Le saviez-vous ? 

 

Ecarts

Aujourd'hui calculés au 1/100e de seconde, les écarts étaient autrement plus grands dans les années 1950. Aux Mondiaux de 1957, le Français Emile Allais a devancé son compatriote Maurice Lafforgue de 13 secondes.

Kandahar

La célèbre course du Kandahar, créée par sir Arnold Lunn, a été ainsi nommée en hommage à lord Roberts of Kandahar, maréchal anglais, qui avait le 7 janvier 1911 offert une coupe pour la première compétition alpine. Elle avait vu le jour en Suisse à Montana.

Record

S'il n'est pas le plus titré des skieurs aux jeux Olympiques, le Suédois Ingemar Stenmark, qui a dominé le slalom et le slalom géant dans les années 1970 et 1980, est le recordman des victoires en Coupe du monde. Avec 86 succès (46 en géant et 40 en slalom) entre 1975 et 1989, il devance largement l'Italien Alberto Tomba (50 victoires).

Professionnalisme

De nombreux skieurs ont été victimes de l'article 26 de la charte olympique défendant l'amateurisme. Dès 1936, plusieurs vedettes du ski alpin mondial, également moniteurs, sont interdits de compétitions olympiques. Plus tard, le cas de l'Italien Zeno Colo, champion olympique de descente 1952, précède ceux des Autrichiens Toni Sailer ou Karl Schranz.

Destin

Double vice-champion olympique du combiné, le Français Charles Bozon est emporté par une avalanche à l'Aiguille du Midi, le 7 juillet 1964. Une fin tragique comme celle de son père en 1958 et d'un cousin tué à skis en 1970 . Bozon avait échappé à la mort aux Mondiaux de Badgastein en 1958, après une chute spectaculaire. Blessé à la colonne vertébrale et plâtré de la tête aux reins pendant trois mois, il s'était cependant hissé sur la 2e marche du podium du combiné à Squaw Valley en 1960.

Liechtenstein

Petite principauté de 31.000 habitants coincée entre la Suisse et l'Allemagne, le Liechtenstein fait partie des grandes nations olympiques du ski alpin. Pour preuve, les 9 médailles (dont 2 en or) obtenues par la famille Wenzel, les frères Willy et Paul Frommelt ou Ursula Konzett. La première a été gagnée par Hanni Wenzel (slalom féminin des JO d'Innsbruck en 1976), qui sera double championne olympique (slalom et géant) à Lake Placid en 1980.

 

Les grands noms

 

Toni Sailer (Aut/19.11.1935)

Longtemps considéré comme le plus grand. Avant Jean-Claude Killy et son compatriote, Karl Schranz. Inventeur de la technique de flexion-extension, Anton "Toni" Sailer est le premier skieur à gagner 3 médailles d'or (sur 3 disciplines) aux mêmes JO, en 1956 à Cortina d'Ampezzo. Et avec la manière ! 6 secondes d'avance sur son coéquipier Andreas Molterer dans le géant, 4 secondes sur l'inattendu Japonais Shiharu Igaya dans le slalom, et plus de 3 secondes sur le Suisse Raymond Fellay dans la descente. En 1958 aux Mondiaux de Bagdastein, il rate le Grand Chelem, échouant dans le slalom devant son compatriote Josi Rieder. Accusé de professionnalisme, il opte pour le cinéma et la chanson avant de faire partie de la "jet set" autrichienne.

Jean-Claude Killy (Fra/30.08.1943)

Le plus grand. Trois médailles d'or aux JO de Grenoble, quatre titres mondiaux et surtout une reconversion parfaitement réussie. Homme d'affaires talentueux et dirigeant sportif de renommée mondiale - il a été le coprésident du comité d'organisation des JO d'Albertville en 1992. Jean-Claude Killy gagne successivement la descente, le slalom géant avant de décrocher l'or du slalom. Dans la douleur. Au cours d'une 2e manche disputée dans le brouillard, il est battu par l'Autrichien Karl Schranz, qui sera disqualifié plusieurs heures après la course. Après ce triple succès, il passe professionnel avant de se lancer dans les affaires puis de prendre des responsabilités dans le sport. En 1995, Killy, qui est devenu président de la Société du Tour de France cycliste, entre au CIO.

Annemarie Moser-Proell (Aut/27.03.1953)

Dominatrice au début des années 1970, Annemarie Moser-Proell est encore aujourd'hui la plus grande descendeuse de l'Histoire... même si elle a relativement déçu aux jeux Olympiques. Son palmarès est éloquent : 6 Coupes du monde (5 d'affilée entre 1971 et 1975), 4 titres mondiaux, 1 médaille d'or olympique. Grande favorite des JO de Sapporo en 1972, elle doit se contenter des médailles d'argent de la descente et du géant, devancée les deux fois par la Suissesse Marie-Thérèse Nadig. Le titre olympique de la descente, en 1980 à Lake Placid, venant après une interruption de carrière voulue après son mariage, la comble d'aise. Un mois après, elle quitte définitivement le cirque blanc, avec le record féminin des victoires en Coupe du monde : 62.

Ingemar Stenmark (Suè/18.03.1956)

S'il est le recordman des victoires en Coupe du monde (3 Globes de cristal du général et 16 Globes pour les spécialités), le Suédois n'a pas un palmarès olympique tout à fait à la hauteur de sa réputation. Spécialiste du slalom et du géant, Stenmark a en outre établi, avec ses 86 victoires en Coupe du monde, un record quasi-inaccessible. Doté d'un "toucher de neige" étonnant, il remporte à 19 ans la première de ses victoires au plus haut niveau mondial. La dernière interviendra quinze ans plus tard à Aspen, en février 1989. Aux JO, il lui faut attendre Lake Placid pour être sacré. Stenmark y cumule les médailles d'or du slalom et du géant. Il efface ainsi son échec d'Innsbruck où il s'était contenté du bronze en géant.

 

Les grandes dates
12000 av JC - Date estimée d'un dessin gravé représentant un renne et un chasseur équipé de skis
1520 - Le futur roi de Suède, Gustav Vasa, fuit à skis de Mora à Saelen pour libérer son royaume du joug danois
1835 - Le Norvégien Sondre Nordheim imagine le ski de compétition
1879 - Le Français Henri Duhamel essaie des skis adaptés aux pentes alpines
1893 - Christophe Iselin, "père du ski" pour les Suisses, franchit le col du Pragel à skis
1922 - Première coupe de slalom mise au point par Sir Arnold Lunn
7 jan. 1924 - Création du Kandahar Ski Club en souvenir du maréchal anglais lord Roberts of Kandahar
1924 - Création de la Fédération Internationale de Ski
1924 - Lancement du combiné descente-slalom à Muerren et Grindelwald, en Suisse
1 avr. 1928 - Création de la 1re épreuve classique, l'Arlberg-Kandahar, après la rencontre entre Sir Arnold Lunn et l'Autrichien Hannes Schneider, inventeur de la célèbre méthode de ski de l'Arlberg.
1930 - La FIS adopte les règlements de la descente et du slalom
1931 - Premiers Championnats du monde, disputés sous le nom de "Courses internationales de la Fédération Internationale de Ski" à Muerren
1936 - Le ski alpin entre dans le programme des jeux Olympiques. Les médailles ne sont décernées que pour le combiné
1950 - Le slalom géant fait son apparition aux Championnats du monde à Aspen (Etats-Unis)
1952-1984 - Le combiné ne fait plus partie du programme olympique
1956 - L'Autrichien Toni Sailer gagne les 3 médailles d'or (descente, spécial et géant)
1968 - Le Français Jean-Claude Killy réédite l'exploit de Sailer
1987 - Le super-G, lancé en 1981, fait partie des Championnats du monde à Crans-Montana, un an avant de faire ses débuts olympiques, à Calgary