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Atlanta 1996

Les jeux de la controverse

         Cinq mois environ avant sa réélection historique à la présidence des Etats-Unis, Bill Clinton proclame l'ouverture des Jeux du Centenaire à Atlanta (19 juillet-4 août), alors que l'Amérique est encore traumatisée par l'explosion en vol deux jours plus tôt d'un Boeing 747 de la TWA, peu après son décollage, à destination de Paris, au large des plages de Long Island, faisant 230 morts.
         Cet accident est encore dans toutes les mémoires lorsque se produit dans la nuit du 26 au 27 juillet un attentat meurtrier avec l'explosion d'une bombe de fabrication artisanale dans le parc du Centenaire à Atlanta. Bilan: 2 morts et 112 blessés qui s'ajoutent à la déjà longue liste des victimes d'actes de violence liés à l'Olympisme.

Les Jeux vacillent.
         Les Jeux vacillent à nouveau mais tiennent bon. La célèbre phrase de feu Avery Brundage, le président américain du Comité international olympique (CIO), "The games must go on" (les Jeux doivent continuer) prononcée après la sanglante prise d'otages israéliens par un commando palestinien lors des JO de Munich en 1972, retentit de nouveau à Atlanta.
         A l'aube de XXIe siècle, les Jeux marquent une nouvelle escalade dans le gigantisme avec la participation de quelque 10.800 athlètes de 197 CNO (dont la Palestine pour la première fois) pour la conquête de 933 médailles dans 26 sports (271 épreuves) devant un total-record de neuf millions de spectateurs, ils susciteront aussi des critiques comme l'excès de chauvinisme, le mercantilisme et la pagaille technologique. Un comble au pays des géants de l'informatique.
         Dans ces Jeux de la controverse, l'histoire retiendra surtout le retour des Américains (101 médailles dont 44 d'or) au sommet de l'Olympe, devant la Russie (62 médailles, 26 or), l'Allemagne (65 dont 20 or) et la Chine (50 dont 16 or). L'éclatement des blocs et la naissance de nouveaux états ont entraîné, en outre, une nouvelle et plus large répartition des médailles. Sur les 197 pays en lice -douze de plus qu'à l'ONU-, 79 ont gagné au moins une médaille, soit quinze de plus qu'à Barcelone.

Lauriers et... dopage.
         Si le doublé inédit réussi par Michaël Johnson (400 et 200 m) et agrémenté d'un record du monde à couper le souffle (19 sec 32/100 sur le demi-tour de piste) a été un des grands moments de ces JO, l'histoire retiendra en premier lieu l'exploit réussi par Carl Lewis avec sa quatrième médaille d'or d'affilée au saut en longueur. Une performance au niveau du légendaire Finlandais Paavo Nurmi, seul avant lui à avoir remporté neuf fois l'or olympique en athlétisme.
         Les lauriers olympiques sont allés aussi au Canadien Donovan Bailey, l'homme le plus rapide du monde avec titre et record sur le 100 m (9 sec 84/100) et à la Française Marie-José Perec, auteur elle aussi du doublé 200-400 m. Autres athlètes à l'honneur: le nageur russe Alexandre Popov, les petites Américaines en gymnastique, le boxeur cubain Felix Savon sans oublier la "Dream Team" en basket-ball.
         Les surprises n'ont pas manqué avec par exemple la victoire du Nigeria en football. Les symboles aussi avec les premières médailles d'or de l'Afrique du Sud pour son retour avec son drapeau grâce au marathonien noir Josia Thugwane et la nageuse blanche Penny Heyns. Il y a eu aussi les déçus comme l'Ukrainien Sergueï Bubka (perche), son compatriote Vitaly Scherbo (gymnastique) ou le sprinter britannique Linford Christie, disqualifié au départ de la finale du 100 m.
         Le dopage a fait aussi parler de lui avec la disqualification de cinq athlètes. A Atlanta, le bromantan a succédé au stanozolol de Séoul et au clenbutérol de Barcelone. En attendant l'EPO à Sydney ?

 

      La ficheTop 

Date : 19 juillet au 4 août
Autre villes candidates : Athènes, Toronto, Melbourne, Manchester, Belgrade
Mascotte : Izzy, un crapaud multicolore et bicéphale
Participants : 10.744 (3844 femmes)
Sélectionnés français : 310
Nations : 197
Sports : 26
Epreuves : 271
Médailles distribuées : 842
Palmarès français : 37 médailles (15 or, 7 argent et 15 bronze)
Président du CIO : J.A Samaranch (Espagne)
Ouverture proclamée par : Bill Clinton (Président des Etats-Unis d'Amérique)
Dernier relais de la flamme : Mohammed Ali (boxe - Etats-Unis)
Flamme allumée par : Mohammed Ali
Serment prêté par : Teresa Edwards (Basket-ball - Etats-Unis)
Droits de télévision : 896,952 millions de dollars
Journalistes : 19.161 (y compris techniciens)

 
 

  Le saviez-vousTop 

         Première : Pour les Palestiniens, les jeux Olympiques d'Atlanta sont un événement historique puisqu'ils y verront pour la première fois participer une équipe nationale. Parmi les autres nouveaux venus, l'Arménie, le Bélarus, la Guinée-Bissau, le Kazakhstan, le Kirghizstan, la Moldavie, l'Ouzbékistan, la Slovaquie et l'Ukraine.

        Flamme : A son arrivée le 19 juillet à Atlanta pour la cérémonie d'ouverture des Jeux, la flamme avait parcouru 24.000 kilomètres à travers 42 Etats, relayée par 10.000 volontaires, à pied, à cheval, en bateau, en train et même en hydravion. Il s'agit du plus long parcours d'une flamme olympique depuis son instauration en 1936.

        Presse : 15.000 journalistes accrédités couvrent les jeux.

        Records : 33 records du monde et 122 records olympiques sont battus à Atlanta.

        Audience : 19,6 milliards de spectateurs et de téléspectateurs, en audience totale cumulée, regardent les épreuves.

        Parraineur : Les dépenses de la firme géorgienne Coca-Cola pour les Jeux sont estimées à près de 500 millions de dollars (1/6e des bénéfices 1995). Certaines mauvaises langues disent d'ailleurs que les JO d'Atlanta sont les jeux "Cocalympiques".

        Télévision : NBC paie 456 millions de dollars pour obtenir aux Etats-Unis l'exclusivité des retransmissions. Mais la vente de ses espaces publicitaires lui a rapporté 675 millions de dollars.

        Mascotte : Izzy, la mascotte des jeux d'Atlanta est une espèce de curieux crapaud multicolore et curieusement bicéphale. Izzy est la 13e mascotte olympique, la première, baptisée Schuss, ayant fait son apparition en 1968 lors des 1ers Jeux d'hiver à Grenoble.

        Restauration : La société McDonald's compte cinq restaurants à l'intérieur du Village Olympique. Pour nourrir les 15.000 résidents, les cuisiniers ont utilisé : 54 tonnes de pommes de terre, 15 tonnes de viande de boeuf et 970 litres de ketchup.

        Porte-drapeau : Fait unique dans les annales, Alexander Karelin, sera pour la troisième fois porte-drapeau de sa délégation. Le drapeau qu'il porte est encore différent de deux précédents. En 1988 à Séoul, il portait celui de l'URSS, celui de la CEI à Barcelone, et le Russe à Atlanta. Pour les Français, Marie-José Pérec est désignée.

        Attentat : Deux personnes sont tuées et 110 autres blessées, dont l'une grièvement, dans un attentat à la bombe survenu le samedi 27 juillet vers 01H20 locale (05H20 GMT) dans le parc du Centenaire dans le centre d'Atlanta. Une minute de silence est observée sur tous les sites, et tous les drapeaux olympiques sont mis en berne le samedi, l'une des journées phares des JO avec notamment l'épreuve-reine: la finale du 100 mètres en athlétisme.

        Epoustouflant : Trois jours après son sacre sur 400 mètres, l'Américain Michael Johnson améliore son record du monde du 200 mètres de 34/100e dans le temps de 19 sec 32.

        Mémoire : Le président du CIO, Juan Antonio Samaranch, fait observer une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats des JO de Munich et d'Atlanta lors de son allocution de clôture. "Aucun acte de terrorisme n'a jamais détruit ni ne détruira jamais le Mouvement olympique, a-t-il dit aux quelque 83.000 personnes du stade olympique. J'aimerais à présent vous demander de vous lever et d'observer une minute de silence à la mémoire des victimes de ces actes terribles".

 

L'exploitTop 

Pérec devient la "Divine".
         Marie-José Pérec réside désormais au pays des légendes olympiques. Avec un doublé 200 - 400 m, qu'elle partage avec son homologue masculin Michael Johnson, la Guadeloupéenne a marqué les Jeux du Centenaire grâce, en particulier, à sa foulée divine.
         Reine du tour de piste depuis son premier titre mondial en 1991, Pérec effectue sa première reconnaissance de la piste du Stade olympique dès la cérémonie d'ouverture en étant le porte-drapeau de la délégation française.
         A ce moment, elle sait qu'elle va tenter un doublé insensé 400 - 200 mètres, mais ne veut pas en parler. Elle veut éviter de "se mettre trop de pression". Son premier objectif est d'être la première femme à conserver son titre sur 400 mètres, acquis de haute lutte à Barcelone quatre ans plus tôt.

Rejoindre Brisco-Hooks.
         Partie au couloir 3 avec le meilleur temps des demi-finales (49"19), Marie-Jo, comme tout le monde l'appelle maintenant, accélère progressivement. A mi-course, elle passe en 23.08. Aux 300 mètres elle est dans les temps du pourtant "inaccessible" record du monde de l'Allemande de l'Est Marita Koch. Elle débouche en tête à la sortie de l'ultime virage devant sa grande rivale l'Australienne Cathy Freeman. Ensuite elle creuse irrémédiablement l'écart et termine en 48"25, établissant un record de France, devant Freeman et la Nigériane Falilat Ogunkoya.
         En ce 29 juillet, elle entame un tour d'honneur enroulée dans le drapeau tricolore, donné au passage par son oncle Michel.
         Dans la foulée, elle lève le voile sur son pari fou. Elle veut rejoindre l'Américaine Valérie Brisco-Hooks (Los Angeles 1984) et réaliser le doublé.
         Pour ses adversaires, cette nouvelle est déjà une défaite en soi. La Jamaïcaine Merlène Ottey prévient que dorénavant elle doit abandonner son statut de favorite à la Française et voit en même temps diminuer ses espoirs de remporter un titre olympique.

L'Olympe à ses pieds.
         Trois jours plus tard, les conditions au départ de la finale du 200 sont les mêmes que pour le 400 mètres. Meilleure temps des demi-finales (22"07), Pérec s'élance du couloir 3 avec ses deux plus sérieuses rivales, Ottey et la Nigériane Mary Onyali, en point de mire.
         John Smith, son entraîneur l'a prévenue: les "véritables" sprinteuses seront devant à la sortie du virage. Ensuite, la jeune femme de Basse-Terre fera la différence.
         Effectivement 4e à l'entrée de la ligne droite, derrière Ottey, Onyali et l'Américaine Carlette Guidry, Pérec accélère alors. Le travelling de la télévision américaine laisse une impression immense: ses adversaires sont au ralenti, clouées sur la piste. A 15 mètres de la ligne, la différence est faite. 22"12 affiche le chronomètre, elle n'a même pas eu besoin de battre un record pour offrir à la France sa quatorzième médaille d'or. Ottey et Onyali complètent le podium.
         Dans un ultime tour d'honneur, la "Divine", encore drapée du drapeau tricolore, savoure ses instants où l'Olympe est à ses pieds...

 


   Le faitTop 

Un attentat qui a fait craindre le pire.
         Près d'un quart de siècle après le premier attentat terroriste de l'histoire olympique (Munich, 1972), les Jeux ont encore tremblé sur leur socle centenaire à Atlanta avec l'explosion d'une bombe artisanale dans un parc du centre-ville.
         Samedi 27 juillet 1996. Neuvième jour des Jeux. Il est 01H20 locale (05H20 GMT) dans le parc du Centenaire, situé en plein coeur d'Atlanta. Un lieu très fréquenté où les touristes et les jeunes se retrouvent pour faire la fête depuis le début des Jeux. L'ambiance est joyeuse et animée lorsqu'une violente explosion se produit. La panique s'empare de tout le monde. L'attentat fera un mort et plus de 110 blessés. Un caméraman turc décèdera d'une crise cardiaque en courant pour se rendre sur les lieux du drame.
         La vigilance des forces de sécurité --plus de 35.000 personnes-- a été prise en défaut dans un endroit et à un moment où on s'y attendait le moins. Le fameux FBI et les plus hautes autorités américaines avaient pourtant assuré qu'Atlanta serait "la ville la plus sûre du monde".

La police prévenue.
         C'est à proximité d'une scène où se déroulait chaque soir un spectacle que s'est produite l'explosion, au pied d'une tour de quatre étages utilisée pour les éclairages et le son. Le quartier est immédiatement bouclé. Les mesures d'évacuation ne seront prises qu'après l'alerte donnée par le garde Richard Jewell. Ce dernier deviendra rapidement le suspect numéro un lorsqu'il déclare avoir aperçu un sac et affirme avoir alerté les forces de sécurité. Peu avant l'explosion, la police reconnaîtra avoir reçu une alerte téléphonique mais l'appel n'a jamais été répercuté auprès de la police et des gardes du parc.
         Selon le FBI, l'engin explosif, une bombe artisanale composée d'un tube en métal contenant des clous et des vis, était caché dans un sac à dos abandonné. Une personne, présentée comme un "Américain blanc, sans accent particulier", avait prévenu la police par téléphone de l'imminence de l'explosion.
         Richard Jewell (34 ans) est alors présenté comme le principal suspect dans la presse nationale et locale. Il sera lavé de tout soupçon par le FBI en octobre 1996 et obtiendra d'importants dédommagements.
         Ce nouvel acte de violence est condamné par les autorités du monde entier, à commencer par le président Bill Clinton qui dénonce "un acte de terreur maléfique et lâche". Le chef de l'état américain précise aussi que "toutes les mesures nécessaires" seront prises pour protéger les athlètes.

Les Jeux continuent.
         Très vite, environ trois heures après, le CIO réagit par la voix de son vice-président, le prince Alexandre de Mérode, qui déclare que les Jeux d'Atlanta continueront. "Je viens d'avoir au téléphone le président Samaranch et je peux vous confirmer que les Jeux continueront", déclare-t-il à l'AFP.
         Et, de fait, les compétitions reprennent. Une minute de silence est observée sur tous les sites et les drapeaux olympiques sont mis en berne en ce samedi 27 juillet, l'une des journées phares des JO avec notamment l'épreuve-reine: la finale du 100 mètres en athlétisme.
         Lors de la cérémonie de clôture, Juan Antonio Samaranch reviendra sur cet attentat en faisant observer une minute de silence à la mémoire des victimes des attentats des JO de Munich et d'Atlanta. "Aucun acte de terrorisme n'a jamais détruit ni ne détruira jamais le Mouvement olympique, affirmera-t-il dans son allocution aux quelque 83.000 personnes du stade olympique. J'aimerais à présent vous demander de vous lever et d'observer une minute de silence à la mémoire des victimes de ces actes terribles".
         Plus de deux ans après l'attentat, la justice américaine identifiera son auteur présumé. Il s'agit d'Eric Rudolph (32 ans), proche des milices et mouvements religieux extrémistes hostiles au gouvernement fédéral, également soupçonné de deux autres attentats commis dans la région d'Atlanta dans les mois suivants. Un mandat d'arrêt a été rendu public le 14 octobre 1998 contre Rudolph qui demeure toujours introuvable en dépit de recherches menées par des centaines d'agents des forces de l'ordre.

 
 
Cette année làTop 


         France : Le 8 janvier, l'ancien président de la République François Mitterrand meurt à l'âge de 79 ans d'un cancer de la prostate.

         Grande-Bretagne : Le 20 mars, le gouvernement britannique admet officiellement la possibilité de transmission de la maladie de la vache folle à l'homme sous la forme de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, provoquant un boycottage international de la viande de boeuf.

         Israël : La droite nationaliste de Benjamin Netanyahu accède au pouvoir en Israël et bloque le processus de paix avec les Arabes le 29 mai.

         Biologie : Le 5 juillet, la brebis "Dolly", le premier animal cloné, naît à l'Institut Roslin de Edimbourg.

         Etats-Unis : Un Boeing 747 de la TWA explose en vol près des côtes new-yorkaises provoquant la mort de 230 personnes. Les raisons de cette explosion restent mystérieuses.

         Belgique : L'arrestation en Belgique de Marc Dutroux, accusé d'avoir séquestré et assassiné plusieurs fillettes et adolescentes, provoque une prise de conscience internationale sur la pédophilie.

         Afghanistan : Les talibans, des étudiants islamistes ultra-intégristes, prennent Kaboul le 27 septembre.

         Pérou : Le 17 décembre, des membres du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru (MRTA) prennent d'assaut l'ambassade du Japon à Lima. La libération des otages aura lieu le 22 avril avec l'assaut de l'armée péruvienne qui fera 17 morts.

         Guatemala : La guérilla et le gouvernement guatemaltèques signent le 29 décembre un accord de paix mettant fin à une guerre civile qui a fait 100.000 morts et 40.000 disparus.

 

      AnecdotesTop

         Ponctuel : L'un des bénévoles chargé de contrôler l'heure à laquelle les boxeurs se présentent sur le ring est l'Américain Hembrick. Il avait participé aux JO de Séoul en 1988 mais avait été disqualifié pour être arrivé en retard à son premier combat...

         Médaille : Le CIO a remis à Mohammed Ali une médaille d'or en remplacement de celle qu'il avait gagnée en 1960 puis perdue. L'histoire veut qu'Ali, alors Cassius Clay, ait jeté cette médaille de rage après avoir été refusé dans un restaurant "blanc" de l'Ohio.

         Téléphone, mon amour : Dès sa victoire en moins de 52 kg, la Française Marie-Claire Restoux se jette dans les bras de ses parents et, oubliant la présence des caméras, emprunte un téléphone portable pour appeler son petit ami resté en France. Elle se met alors face à la caméra et lui dit tout le bien qu'elle pense de lui. Tous les téléspectateurs sont témoins de cette scène pleine d'émotions.

         Traduction : Le judoka géorgien, David Khakhaleishvili, abandonne son titre, acquis à Barcelone en lourds sans combattre. Le jour de la compétition, il se présente trop tard à la pesée et les juges sont obligés de le disqualifier. Pour sa défense, Khakhaleishvili et son entourage prétendent que la traduction qui leur a été faite du lieu de rendez-vous pour la pesée était fausse. Le temps de s'apercevoir de leur bévue, ils se sont précipités au bon site mais une alerte à la bombe les a empêchés d'accéder à l'heure dans la salle.

         Hong Kong star : La véliplanchiste Lai Shan-Lee restera dans l'histoire de ce pays comme la première médaillée, et d'or qui plus est. A Alanta, l'ancienne colonie britannique participe pour la 11e fois aux JO. Depuis le 1er juillet 1997, Hong-Kong a réintégré la Chine mais le CNO de l'île devrait continuer à exister.

         Hors-délai : La Laotienne Sirivanh Ketavong a terminé le marathon 3 h 25 min et 14 sec après le départ, mais surtout une heure après l'Ethiopienne Fatulma Roba, victorieuse de l'épreuve. Pourtant son nom n'apparaît pas sur la feuille de résultat, celle-ci ayant été communiquée 20 minutes avant... son arrivée.

         Larmes : Adossée à un mur dans le sous-sol du stade olympique, Jackie Joyner-Kersee se jette dans les bras de Bob Kersee, son mari-entraîneur pour cacher ses larmes de douleur et surtout de déception, après son forfait pour l'heptathlon des Jeux d'Atlanta. La "grande dame" de l'athlétisme américain, reine de la spécialité depuis plus de dix ans, ne pouvait accepter cette sortie par la petite porte provoquée par une blessure à une cuisse occasionnée par une mauvaise réception sur l'avant-dernier obstacle du 100 m haies. "JJK" avait repoussé sa retraite uniquement parce qu'elle avait l'occasion de faire ses adieux sur le sol américain, devant son public.

         Record : Le Canadien Donovan Bailey, 28 ans, a réussi le doublé médaille d'or olympique et record du monde du 100 m, en s'imposant en finale en 9 sec 84/100. Une finale marquée par trois faux départs, le premier et le troisième étant attribués au Britannique Linford Christie. Le champion olympique de Barcelone est éliminé sans même courir.

         Cadeau : Le boxeur canadien poids légers Mike Strange, tenancier de bar, accorde un réduction de 50% sur les consommations de son établissement dans l'heure qui suit chacune de ses victoires. Il s'arrêtera en quarts de finale.

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