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Berlin 1936

Jesse Owens brise la propagande nazie

         Ces Jeux de la XIe Olympiade resteront marqués par le quadruple exploit du légendaire athlète noir américain, Jesse Owens, dans le stade monumental construit à Berlin par l'Allemagne nazie, qui n'a rien négligé pour montrer sa puissance. A commencer par son chancelier Adolf Hitler au pouvoir depuis le 30 janvier 1933.
         Désignée en 1931 pour abriter ces Jeux, la capitale du IIIe Reich change rapidement, à l'image du pays: montée du nazisme sous l'impulsion de Hitler, politique de réarmement intensifiée, suppression progressive des libertés et discrimination de plus en plus marquée, notamment à l'encontre des Juifs auxquels la nationalité allemande est retirée en 1935.
         Les premiers à prendre conscience du danger sont les Américains qui proposent le boycott dès 1933. Ils seront pourtant maintenus après les assurances d'Adolf Hitler au comte Baillet-Latour, président du CIO, et à Avery Brundage, président du comité olympique américain (et futur président du CIO), qu'aucune discrimination n'aurait lieu durant ces Jeux.

Un stade de 100.000 places.
         Les dirigeants du IIIe Reich feront d'ailleurs tout pour que l'organisation de ces Jeux soit une réussite et serve la propagande nazie. Les plus grands ingénieurs du pays seront réquisitionnés, le peuple aussi pour montrer une bonne image de l'Allemagne et accueillir avec faste les quelque 4069 athlètes venus de 49 pays (double record) du 1er au 16 août.
         On construit un magnifique stade de 100.000 places, une immense piscine (20.000 places) et un superbe village olympique qui deviendra plus tard une école d'officiers. Toute la ville revêt ses habits d'apparat avec une multitude de drapeaux olympiques qui cotoient ceux frappés de la "svastika" (croix gammée).
         Après la lecture d'un message de Pierre de Coubertin, qui n'assistera pas à ces Jeux --il mourra en 1937--, la cérémonie d'ouverture est grandiose avec l'arrivée de la flamme olympique, allumée pour la première fois à Olympie avant d'être conduite à Berlin par plus de 3000 relayeurs. La tribune officielle est pleine lorsque apparaît Hitler. 120.000 bras se dressent alors pour le salut nazi. Le président du CIO doit intervenir auprès de Hitler pour s'assurer qu'il se contentera de proclamer uniquement l'ouverture des Jeux.

Owens provoque la colère de Hitler.
         Hitler pense avoir tout prévu pour servir sa propagande. Mais il n'a pas imaginé qu'un Américain de couleur, Jesse Owens, lui ravira la vedette en s'adjugeant quatre médailles d'or. Owens remporte d'abord le 100 m (10.3), devant un autre Noir-américain, Ralph Metcalfe, déjà 2e à Los Angeles en 1932.
         Puis il bat l'Allemand Lutz Long en longueur avec un bond de 8,06 m, à l'issue d'un concours étonnant où naît une véritable amitié entre les deux hommes. C'en est trop pour Hitler qui quitte le stade.
         Owens remportera deux autres médailles d'or: le 200 m avec une facilité déconcertante (20.7 et nouveau record du monde) et le relais 4x100 m, assorti d'un nouveau record du monde. L'Allemagne ne fera pourtant pas de la figuration. Elle terminera première avec un total de 89 médailles dont 33 d'or.

Naissance de la télévision.
         Mais les exploits de Owens relégueront au second plan toutes les autres performances de ces Jeux qui bénéficient d'un immense succès populaire (plus de 3 millions de spectateurs) et coïncideront avec une grande première: la naissance de la télévision. Plus de 160.000 personnes suivront sur le petit écran en circuit fermé les grands moments de ces Jeux avec déjà une organisation télévisuelle très au point.
         Pour conserver une trace de cette colossale manifestation de propagande, le régime confie à Leni Riefenstahl, cinéaste officielle du Reich, le soin de tourner un film officiel. Ce documentaire, "les Dieux du stade", demeure encore aujourd'hui un témoignage historique de ces Jeux.
         Quelques jours plus tard, Hitler, par décret du 26 août, augmente d'un an le service militaire. Signe précurseur de la Seconde Guerre mondiale et d'un arrêt brutal des Jeux durant douze ans.



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Dates : Du mercredi 1er au dimanche 16 août
Villes candidates : Barcelone, Alexandrie, Budapest, Buenos Aires, Cologne, Dublin, Francfort, Helsinki, Lausanne, Nuremberg, Rio de Janeiro, Rome
Participants : 4066 (dont 328 femmes)
Participants français : 202 (dont 11 femmes)
Nations : 49
Sports : 19 (20 disciplines)
Epreuves : 128
Palmarès français : 19 médailles (7 Or, 6 Argent, 6 Bronze)
Ouverture des Jeux : Adolf Hitler (Chancelier de l'Allemagne)
Serment olympique prêté par : Rudolf Ismayr (Haltérophilie)
Dernier relais de la flamme : Fritz Schilgen (athlétisme)
Flamme allumée par : Fritz Schilgen (athlétisme)
President du CIO : Henri de Baillet-Latour (Belgique)
Journalistes : 1710



  Le saviez-vousTop 

        Tribune : Hitler est entouré dans la tribune officielle de nombreuses personnalités étrangères dont le roi de Bulgarie, le prince du Pièmont, la princesse Marie de Savoie, les princes héritiers de Suède et de Grèce ainsi que les fils de Mussolini.

        Village-Eden : Le village olympique, construit en pleine forêt à Doeberitz, constitue une sorte d'Eden de verdure. Chaque chambre dispose d'une salle de bains et du chauffage central. Les athlètes ont cinéma, théâtre, music-hall et une bibliothèque à leur disposition.

        Recommandations : Craignant que le chancelier allemand ne se laisse aller à la propagande nazie, le comte de Baillet-Latour, président du CIO, insiste auprès d'Adolf Hitler pour qu'il s'en tienne à la lecture de la formule : "Je déclare ouvert les Jeux de la XIe Olympiade". Ce qu'il fit.

        Flamme : La flamme, allumée à Olympie, sera, pour la première fois, acheminée jusqu'à la ville hôte par des relayeurs (3075), venus de sept nations. Le premier relayeur est l'athlète allemand Fritz Schilgen, champion d'Allemagne du 1500 m.

        Message : Le baron Pierre de Coubertin, grand rénovateur des Jeux, ne s'est pas rendu à Berlin. La veille des Jeux, il adresse l'un de ses derniers messages en souhaitant notamment que ces Jeux scellent "définitivement l'union des muscles et de la pensée pour le progrès et la dignité humaine". Dans la foulée, le CIO proposera la candidature du Baron au Prix Nobel de la Paix. Il décèdera à Lausanne en 1937.

        Vote : Par un vote par correspondance (43 voix pour, 16 contre et 8 abstentions), Berlin a été préféré à Barcelone comme ville-hôte des Jeux de 1936. Les membres du CIO ne se doutaient pas des difficultés qu'ils allaient rencontrer en désignant la capitale du IIIe Reich.

        Invités : Quarante-neuf nations répondent à l'invitation de l'Allemagne nazie. Pour ces Jeux, c'est le gouvernement présidé par Adolf Hitler qui invite, en effet, par le canal du comité olympique allemand. L'Espagne a déclaré forfait le matin de la cérémonie d'ouverture.

        Précocité : L'Américaine Marjorie Gestring cause un véritable exploit en remportant la médaille d'or en plongeon, à l'âge de treize ans, devenant ainsi la femme la plus jeune championne olympique dans l'histoire des Jeux.

        Mineur : Le Français Noël Vandernotte obtient la médaille de bronze en aviron (deux et quatre barré), devenant à l'âge de 12 ans et demi le plus jeune médaillé olympique français connu. Un très jeune garçon de moins de dix ans a gagné une médaille d'or en aviron aux Jeux de Paris en 1900 mais ayant été choisi au dernier moment et ayant disparu sitôt l'épreuve terminée, aucun élément (nom, âge...) ne reste de lui, à part un cliché.

        Japonais-Coréen : La victoire au marathon du Japonais Kitei Son est en fait celle du Coréen Kee Chung Sohn. Ce dernier avait été contraint de courir sous le maillot nippon, le Japon occupant son pays depuis 1910.

        Moisson : L'Allemagne nazie effectuera une véritable razzia au cours de "ses" Jeux en remportant 89 médailles dont 33 en or (26 argent et 30 bronze).

        Apparition : Deux sports d'équipe font leur apparition : le handball, alors pratiqué à 11 sur un terrain de football, qui sera ensuite retiré du programme jusqu'en 1972, et le basket-ball.

        Finale : La finale du basket-ball sera d'une rare médiocrité entre les Etats-Unis, vainqueurs, et le Canada à l'issue d'un match soporifique dont le score est d'ailleurs révélateur: 19-8.



      L'exploitTop 

Le fabuleux exploit de Jesse Owens.
         Hitler et son état-major avaient tout prévu pour faire de ces Jeux de Berlin une immense manifestation de propagande en faveur des thèses sur la supériorité de la race blanche sur les Juifs ou les Noirs. Tout sauf Jesse Owens.
         En quelques jours, la "perle noire" de l'athlétisme américain fait s'effondrer, comme un château de cartes, l'idéologie nazie en alignant une gerbe d'exploits sans précédent avec quatre médailles d'or (100 et 200 m, relais 4x100 m et longueur). Au grand dam de Hitler. Mais une consécration pour cet athlète aux qualités physiques exceptionnelles (1,85 m pour 72 kg) qui s'était révélé un après-midi de 1928 sur la piste du Fairmont Junior High School de Cleveland (Ohio), en réussissant à l'âge de 15 ans un temps-canon au 100 yards (9"8), avant de réussir 1,85 m en hauteur et 7,65 m en longueur.
         Quelques semaines avant le rendez-vous berlinois, Owens prend date en battant le record du monde du 100 m en 10 sec 2. Pour ce petit-fils d'esclave, l'objectif est double à Berlin: remporter une médaille d'or pour les Etats-Unis mais surtout établir la preuve de l'égalité des races.

Désarroi de Hitler.
         Le premier élément de réponse intervient lors de la finale du 100 m avec le début de la moisson, après avoir établi un nouveau record olympique en série (10"3). Il remporte sa première médaille d'or en résistant à l'impressionnant retour de son compatriote Ralph Metcalfe. Sur 200 m, il bat nettement un autre compatriote, Matthew Robinson, avant d'arracher au dernier essai (8,06m) le titre olympique à l'Allemand Lutz Long, au grand désappointement de Hitler, qui décide de quitter le stade pour ne pas avoir à féliciter un athlète noir. Il conclut en apothéose dans le relais 4x100 m en établissant un nouveau record du monde (39 sec 8/10). Soit 4 médailles d'or gagnées entre le 3 et le 9 août.
         Malheureusement pour lui, la suite de sa carrière sera moins heureuse. Owens est radié à vie pour professionnalisme. Sa carrière sportive aura été aussi fulgurante que brève puisqu'il n'avait pas 24 ans lorsqu'il fut interdit de compétition.
         "Jessie" s'occupe ensuite de ses frères de couleur, ce qui lui vaut d'être nommé "ambassadeur itinérant des Etats-Unis pour le Tiers-Monde" par le Président Eisenhower. Encore un combat pour l'égalité.



      Le faitTop 

La démonstration de force allemande.
         L'intérêt immédiat du IIIe Reich est de mettre en place une mise en scène énorme pour que ces Jeux de Berlin soient réussis et surpassent tous les précédents. Par le biais du sport, Adolf Hitler veut, en effet, que ces JO, qui se veulent pacifiques, soient un formidable argument de propagande pour le nazisme.
         Le chancelier allemand fera tout pour que cet appel à la jeunesse soit éclatant. Au monde inquiet devant le réarmement allemand, Hitler présente un visage rassurant, pacifique. Aux interrogations du CIO et des Américains en 1933 sur le bien-fondé du choix de Berlin, inquiets des thèses nazies prônant la supériorité de la race aryenne et son antisémitisme, le pouvoir en place réplique que tout sera mis en oeuvre pour faire de cette grande fête quadriennale, un moment inoubliable.

A la gloire de Hitler.
         Tout sera donc mis en oeuvre par le régime pour démontrer la puissance de l'Allemagne nazie: on fait appel aux meilleurs ingénieurs pour construire un stade olympique aux proportions monumentales qui coûtera soixante-dix-sept millions de marks; la ville de Berlin est transformée, une piscine attenante de 20.000 places est édifiée et des équipements flambant neufs sont construits, dont un superbe village olympique. Toutes les industries allemandes travaillent pour un seul but: faire de ces Jeux un moment historique à la gloire de Hitler.
         Pour que ce rassemblement se passe bien, le quadrillage de Berlin a été sérieusement élaboré. La Gestapo surveille les principales artères et le village olympique, placé sous haute surveillance. Une circulaire secrète est transmise, le 18 juillet 1936, à tous les services de police de l'Etat national-socialiste. On peut y lire:"Un déroulement grandiose et sans incident des jeux Olympiques de 1936 à Berlin est de la plus haute importance pour l'image de la nouvelle Allemagne aux yeux de tous les hôtes étrangers".

Propagande nazie.
         Le 1er août à 8 heures du matin, les rues de Berlin sont interdites à la circulation. Déjà la foule se presse sur les balcons. A 9 heures, les athlètes quittent le village olympique construit à Doeberitz et se dirigent en ordre militaire vers le stade olympique. A 17h45, le dernier relayeur est aux portes du stade, flambeau en main.
         C'est alors qu'Adolf Hitler, chancelier du Reich, fait son entrée dans la tribune officielle. Uniforme de campagne, feldgrau, sans insignes, brassard et petites bottes, il est escorté de son état-major, le maréchal Goering et le Dr Goebbels qui, de son regard d'aigle, contemple les tribunes.
         Tout est en place. 120.000 bras se tendent. Hymne allemand, puis le déferlement des "Heil Hitler" des quatre coins du stade. Prémices de ce qui se reproduira durant tous ces Jeux à chaque victoire allemande ou à chaque apparition d'un haut dignitaire du régime nazi.


 
Cette année làTop 

        Economie : Le Britannique John M. Keynes publie sa "Théorie générale de l'emploi, les intérêts et la monnaie".

        Cinéma : Le film de Charles Chaplin "Les Temps modernes" est projeté pour la première fois le 11 février à Londres.

        Automobile : La première Coccinelle de Volkswagen sort des usines allemandes le 26 février.

        Allemagne : Hitler rompt les Traités internationaux en occupant la Rhénanie le 7 mars.

        France : Le 3 mai les élections françaises donnent la victoire au Front populaire, une coalition de gauche, qui instaurera les 40 heures hebdomadaires de travail et deux semaines de vacances annuelles.

        Ethiopie : Les troupes italiennes entrent dans Addis Abeba et scellent la conquête de l'Ethiopie.

        Espagne : A partir du 18 juillet, le général Francisco Franco dirige une révolte militaire contre la République qui se transforme en guerre civile. Le conflit s'achèvera le 1er avril 1939 avec la victoire des nationalistes.

        Littérature : Le poète et dramaturge Fédérico Garcia Lorca est fusillé le 18 août à Grenade par les troupes franquistes.

        URSS : Deux anciens dirigeants communistes, Grigori Zinoviev et Lev Kamenev, sont fusillés en URSS après un procès de dupes au cours duquel ils sont accusés d'avoir maintenu des relations avec Léon Trotsky.

        Monarchie : Le roi d'Angleterre Edouard VIII abdique pour se marier avec une divorcée américaine, Wallis Simpson.



      AnecdotesTop 

        Coulée : A la fin du relais 4x100 m dames, en natation, l'entraîneur de l'équipe néerlandaise victorieuse, ne peut résister au plaisir de se jeter à l'eau pour féliciter ses protégées. Mais problème: il faudra aller la rechercher alors qu'elle coule...

        Amitié : Lors des qualifications en longueur, il ne reste qu'un essai à Jesse Owens qui a "mordu" tous les autres. L'Allemand Luz Long s'approche et lui donne un conseil. Jesse Owens se qualifie in extremis. En finale, les deux hommes se livrent un duel très serré pour la victoire. Jesse Owens l'emporte. Luz Long est le premier à venir le féliciter. Une grande amitié pleine de symbole vient de naître.

        Salut nazi : Le ton est donné dès le 1er août 1936 au cours de la cérémonie d'ouverture. Au moment où Adolf Hitler pénètre dans le stade olympique monumental dessiné par l'architecte Werner March, 120.000 bras se tendent et font le salut nazi.

        Marche : Les Jeunesses hitlériennes ouvrent le défilé de la cérémonie d'ouverture aux accents de la marche de Tannhauser. L'hymne allemand est suivi du Horst Wessel Lied, le chant de guerre national-socialiste qui sera joué 480 fois pendant les Jeux.

        Télévision-première : Ces JO coïncident avec une grande première: la retransmission par câbles des compétitions olympiques, grâce à la "Fernseh-Kanone" (le canon de télévision), une imposante caméra iconoscope entièrement électronique fabriquée par la firme Telefunken. Près du stade, dans la Funkturm, la tour d'émission, monument symbole de Berlin, un studio de mixage est aménagé et huit heures de reportage en direct sont proposés quotidiennement en circuit fermé pour les Berlinois. Plus de 160.000 personnes suivront les compétitions devant le petit écran.

        Croix gammée : Lors de la cérémonie d'ouverture, le stade est largement pavoisé par des dizaines de croix gammées. La "Svastika", emblème du nouveau régime, cotoie le drapeau olympique, symbole de paix et d'union, offrant ainsi une image qui restera gravée à jamais dans les mémoires des participants.

        Lois : Peu avant les Jeux, le gouvernement de Hitler promulgue une série de lois étalant au grand jour sa xénophobie et son antisémitisme.

        Sécurité : La Gestapo est bien sûr très présente avec un quadrillage serré de Berlin et du village olympique. Une circulaire précise d'ailleurs: "un déroulement grandiose et sans incident des Jeux de Berlin est de la plus haute importance pour l'image de la nouvelle Allemagne aux yeux de tous les hôtes étrangers".

        Règlement : Le président du CIO réprimande Hitler pour "entorse au protocole olympique" lorsque le chancelier allemand ne résiste pas au plaisir de féliciter le lanceur de poids Hans Woellke, champion olympique. Simple soldat au moment de son exploit, le colosse allemand sera promu lieutenant le lendemain.

        Témoignage : Pour laisser à la postérité un témoignage visuel de première grandeur de la colossale manifestation de propagande qu'auront été ces Jeux, le régime a confié à une cinéastre célèbre, Leni Riefenstahl, le soin de faire un film retraçant les grands moments de ces JO. Ce documentaire s'appellera "les Dieux du Stade".

        Décret : Huit jours après les Jeux, la fête est finie. Hitler décide ainsi par décret du 26 août 1936 que la durée du service militaire passe de un à deux ans. Une mesure qui va permettre à la Wehrmacht de compter plus d'un million d'hommes de plus à son effectif.

        Main coupable : En cyclisme, pour le titre individuel sur route, Robert Charpentier l'emporte devant Guy Lapébie d'un boyau. Lapébie, même s'il est heureux pour son équipier, déclare après la course être persuadé d'avoir été retenu au moment du sprint final. L'affaire en reste là mais quelques mois après les Jeux, Lapébie revoit les images de la course et s'aperçoit, à son grand désarroi, que la main qui le retenait n'était autre que celle de Charpentier...

        Méprise : La France a gagné sept médailles d'or et pourtant le drapeau bleu-blanc-rouge n'a été hissé que six fois. Explications... Emile Poilvé gagne le titre des moyens en lutte libre. Hitler veut lui remettre sa médaille. Mais le Führer est pressé. On se dépêche et dans la pagaille, c'est l'hymne turc qui retentit tandis qu'est hissé le drapeau égyptien...

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