Anecdotes
Longévité : Le gymnaste finlandais Heikki Savolainen, qui prête le serment olympique, remporte une médaille de bronze par équipes, 24 ans après sa première médaille olympique, une troisième place au cheval d'arçons à Amsterdam. En 1932 et en 1936, il glane 5 nouvelles médailles (1 d'argent et quatre de bronze).
Seigneur : Le révérend américain Bob Richards, qui remporte le concours à la perche, confie plein d'humour: "Je suis le seul prêtre au monde qui tente d'aller au ciel par mes propres moyens..."
Course pousuite : En boxe, la finale des lourds est insolite. Le Suédois Ingemar Johansson, impressionné par son adversaire l'Américain Edward Sanders, très facile vainqueur de ses premiers combats, préfère fuir en passant son temps à courir. Il est disqualifié, pour manque de combativité, et ne reçoit pas la médaille d'argent. Paradoxalement, le "courageux" Suédois fera la plus belle carrière professionnelle des deux, en devenant champion du monde en 1959. Il devra attendre 1982 pour recevoir sa médaille olympique.
Plongeon : A 19 ans, Jean Boiteux remporte le 400 mètres nage libre en améliorant le record olympique. Son père, Gaston, fou de joie, béret basque vissé sur la tête, se jette dans le bassin à la surprise des officiels et provoque l'hilarité générale dans les tribunes. Ces clichés d'émotion familiale feront partie de la légende olympique.
Retour : En raison de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne n'avait pas été conviée aux Jeux de Londres en 1948. En Finlande, l'Allemagne se présente unie sans distinguer les parties ouest et est, bien qu'aucun athlète de l'est ne soit présent. Par contre, la Sarre, Comité olympique reconnu par le CIO cette même année, est représentée par 31 athlètes. La région allemande ne remporte aucune médaille et son Comité olympique sera dissous en 1956 avant les Jeux de Melbourne.
Un ange passe : Lors de la cérémonie d'ouverture, une femme vêtue d'une longue robe blanche quitte la tribune pour se précipiter vers le podium. La jeune Allemande, Barbara Rotbraut-Pleyer, voulait lire un message de paix. Elle en sera empêchée au pied du podium par le membre finlandais du CIO et responsable des Jeux, Eric von Frenckell.
Polémique : La nageuse Monique Berlioux, meilleure spécialiste française du dos, n'est pas sélectionnée. Pour justifier cette absence, le président de la Fédération, M. Lemoine, explique qu'il faut laisser la place aux jeunes et que Monique Berlioux, à 28 ans, est "trop vieille". Pourtant aucune nageuse n'est sélectionnée à sa place. En fait, il semblerait que les responsables n'ont pas apprécié le goût du spectacle de la jeune femme, qui tente d'implanter les ballets nautiques en France et la nage en grand fond. Plus tard, Monique Berlioux occupera des fonctions au sein du CIO et sera l'auteur de nombreux ouvrages sur l'olympisme.
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