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Melbourne 1956

Des jeux sous le signe de la rupture

         L'hémisphère Sud accueille pour la première fois les Jeux Olympiques non seulement à une période peu propice pour les exploits (22 novembre-8 décembre) mais surtout dans un contexte international préoccupant. Ces Jeux de la XVIe Olympiade, longtemps incertains, seront pourtant maintenus malgré le premier boycott de l'histoire et la rupture de l'unité de lieu avec la programmation des épreuves équestres à Stockholm.
         L'affaire du Canal de Suez, le deuxième conflit entre l'Egypte et Israël, la violence en Afrique du nord (notamment en Algérie) mais surtout l'invasion de la Hongrie par les chars soviétiques font craindre le pire. Certains pays envisagent le boycottage et une intervention d'Avery Brundage, qui a succédé au Suédois Sigfried Edstroem à la tête du CIO, ramène le calme.

Violation de la charte.
         Comme si cela ne suffisait pas, le choix de Melbourne, qui a obtenu par une seule voix d'avance l'organisation de ces JO face à Buenos Aires, engendre la première violation de la charte olympique, relative à l'unité de lieu. La loi australienne impose, en effet, une "quarantaine" de six mois à tous les chevaux étrangers. Le CIO décide alors en 1954 de confier à Stockholm l'organisation des épreuves d'équitation. Une première qui se déroule, du 10 au 17 juin avec des concurrents venus de 29 pays, en présence de la reine Elizabeth II d'Angleterre.
         En Australie, malgré du retard dans les travaux, la capitale de l'état de Victoria est prête le jour "J". Le Memorial Cricket Ground accueille 100.000 spectateurs.
         Plus de 3000 athlètes de 67 nations, dont l'Allemagne unifiée (Est et Ouest) à l'initiative du CIO, feront le voyage. Six pays renoncent finalement pour des raisons diverses: l'Egypte, le Liban, l'Irak, les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse. La Chine populaire décidera de quitter Melbourne, la veille de l'ouverture, pour ne pas croiser la Chine de Formose.

L'URSS triomphatrice et sifflée.
         Après une cérémonie d'ouverture marquée par l'accueil délirant de la délégation hongroise, au contraire de l'importante cohorte soviétique, ces Jeux donneront lieu à toute une série d'exploits avec 16 records du monde battus, 2 égalés et 58 nouveaux records olympiques. Avec 98 médailles dont 37 d'or, l'URSS est la grande triomphatrice de ces Jeux, devant les Etats-Unis (74 médailles dont 32 d'or).
         Les Américains dominent encore les épreuves d'athlétisme. tandis qu'en natation, devant un public aux anges, l'Australie rafle 8 médailles d'or.
         Outre Mimoun, la France récolte trois autres médailles d'or, avec le cycliste Michel Rousseau (vitesse), l'équipe de France cycliste sur route et la victoire de Christian d'Oriola en fleuret, comme à Helsinki quatre ans plus tôt.
         Si ces Jeux ont traduit les dures réalités politiques du moment, avec par exemple cette bataille rangée entre poloïstes soviétiques et hongrois dans la piscine olympique, rouge de sang avant et après le match, ils ont aussi offert des images réconfortantes. Comme lors de la cérémonie de clôture où les athlètes de tous les pays ont défilé bras dessus, bras dessous et non par délégation, dans une atmosphère d'amitié et un joyeux désordre.

 


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Dates : 22 novembre - 8 décembre 1956
Villes candidates : Buenos Aires, Los Angeles, Detroit, Mexico, Chicago, Minneapolis, Philadelphie, Montréal, San Francisco
Participants : 3184 (371 femmes)
Participants français : 127 (dont 18 femmes)
Nations : 67
Sports : 16
Disciplines : 145
Palmarès français : 14 médailles (4 or, 4 argent, 6 bronze)
Médailles distribuées : 451
Dernier porteur de la flamme : Ron Clarke (athlétisme, Australie)
Flamme allumée par : Ron Clarke (athlétisme, Australie)
Serment olympique prêté par : John Landy (athlétisme, Australie)
Ouverture des Jeux : le Prince Philip (représentant la Reine d'Angleterre)
Président du CIO : Avery Brundage (Etats-Unis)
Journalistes : 960

Les sports équestres à Stockholm

Dates : 10 juin - 17 juin 1956
Villes candidates : Paris, Rio de Janeiro, Berlin, Los Angeles, Buenos Aires
Participants : 158 (13 femmes)
Nations : 29
Sports : 1
Disciplines : 6
Médailles distribuées : 18
Ouverture des Jeux : Elisabeth II d'Angleterre et Gustav VI de Suède
Dernier porteur de la flamme : Hans Wikne (Suède, équitation)
Flamme allumée par : Hans Wikne (Suède, équitation)
Serment olympique prêté par : Henri Saint-Cyr (Suède, équitation)
Président du CIO : Avery Brundage (Etats-Unis)
Journalistes : 501



   Le saviez-vousTop 

        Première : Pour la première fois un pays de l'hémisphère Sud accueille les Jeux. Depuis 1896, les JO ont en effet toujours eu lieu en Europe (10) ou en Amérique (2).

        Argent : Le budget de ces premiers Jeux de l'hémisphère austral, préparés dans la difficulté, s'élève à 2.400.000 livres, selon les chiffres cités dans le rapport officiel des Jeux: le Commonwealth participe à hauteur de 50%, l'Etat australien et la ville de Melbourne de 25% chacun. Le parc olympique coûtera à lui seul 1.255.000 livres, la modernisation du Melbourne Cricket Ground (251.000 livres). Seulement 1.341.483 billets seront vendus sur les 2.580.000 disponibles.

        Homonynie : Le boxeur hongrois Laszlo Papp, qui remporte son troisième titre consécutif, a un homonyme olympique qui a obtenu une médaille d'argent en lutte gréco-romaine en 1928.

        Quarantaine : En 1952, la loi australienne ordonne une quarantaine de six mois à tous les chevaux étrangers. Le CIO résout ce problème en décidant d'organiser les compétitions équestres à Stockholm. La capitale suédoise s'imposant par 25 voix à 10 face à Paris.

        Cavalier : Le cavalier suédois Henri Saint-Cyr est le grand triomphateur des épreuves équestres disputées à Stockholm. Ce grand champion, qui avait eu l'honneur de prêter serment lors de la cérémonie d'ouverture, a conservé ses titres individuels et par équipes de dressage.

        Boycott "première" : Les Jeux de Melbourne sont les premiers à connaître un boycottage. Les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse se retirent en raison de l'intervention soviétique en Hongrie. Une délégation suisse participera aux épreuves équestres de Stockholm, antèrieures aux événements hongrois. L'Egypte, le Liban et l'Irak ont boycotté à la suite du conflit israélo-égyptien alors que la Chine populaire qui ne souhaitait pas croiser la Chine de Formose, a quitté le village olympique la veille de la cérémonie d'ouverture.

        Nouveautés : Ces Jeux coïncide avec l'apparition de deux nouveautés: le fleuret électrique en escrime et le chronométrage semi-automatique à affichage numérique en natation.

        Absents : Dans la délégation hongroise, acclamée par le public australien lors de la cérémonie d'ouverture à Melbourne, deux champions sont absents: le grand nageur Geza Kadas, emprisonné, et le décathlonien Hegedus, tué sur les barricades lors de l'invasion soviétique en Hongrie.

        Flamme : La flamme est acheminée d'Olympie à Athènes par 1500 porteurs. Placée dans une lampe de mineur, elle arrive par la voie des airs en Australie. La vasque est allumée par un jeune espoir australien Ron Clarke, futur grand de l'athlètisme, alors que le serment est prêté par John Landy, recordman du monde du mile et futur médaillé de bronze du 1500 m.

        URSS devant : Avec un total de 98 médailles dont 37 d'or, l'URSS est la grande triomphatrice, devant les Etats-Unis (84 médailles dont 32 d'or). 16 records du monde sont battus, 2 égalés et 58 nouveaux records olympiques établis.

        Beethoven : A chaque victoire allemande (7), de l'est ou de l'ouest, puisque les deux pays concourent sous la même bannière, ce n'est pas l'hymne national qui est joué mais "l'hymne à la joie", extrait de la 9e Symphonie de Beethoven.

        Exploit pour Mimoun : Alain Mimoun réalise l'exploit athlètique des Jeux. A 35 ans et sous un chaleur accablante, le Français remporte le premier marathon qu'il dispute devant le grand champion tchécoslovaque Emil Zatopek.

        Série : L'Américain AI Oerter remporte à 20 ans le lancer du disque. Douze ans plus tard, à Mexico, il gagnera son quatrième titre olympique d'affilée.

        Petit mais costaud : En haltérophilie, chez les lourds, un Américain et un Argentin soulèvent le même poids (500 kg). Selon une clause du règlement, la victoire revient au compétiteur "le plus léger", en l'occurrence l'Américain Paul Anderson au détriment de Humberto Selvetti.

        14 médailles françaises : La France ramene 14 médailles de Melbourne, dont 4 d'or remportées par Alain Mimoun (marathon), l'escrimeur Christian d'Oriola (fleuret), le cycliste Michel Rousseau (vitesse) et l'équipe de France de cyclisme sur route. En revanche, l'équitation française revient bredouille de Stockholm.



      L'exploitTop 

Alain Mimoun : le héros de Melbourne
         Alain Mimoun restera dans l'histoire de l'athlétisme comme le héros de Melbourne avec sa victoire dans le premier marathon de sa carrière à l'âge de 35 ans. Il restera aussi dans l'Histoire de France, à laquelle ce ressortissant algérien avait choisi de s'identifier passionnément.
         Sur le chemin de l'Australie, au cours d'un voyage qui durait à l'époque quatre jours, Mimoun s'entraîne dans les couloirs des hôtels, sur les pistes des aéroports lors des escales... Après s'être classé à une décevante 12e place dans le 10.000 mètres -alors qu'il avait été médaillé d'argent sur la distance les deux éditions précédentes et sur 5000 m en 1952-, il annonce qu'il courra le marathon. Son premier!
         Quand il pénètre le 1er décembre 1956 sur la cendrée beige du Melbourne Cricket Ground, avec son numéro 13 sur la poitrine, le Français, de son vrai nom Ali Mimoun O'Kacha, sait qu'il ne peut plus perdre. Seul en tête peu avant la mi-course, il a surmonté une terrible défaillance du 30e au 33e kilomètre sous la canicule (27 degrés à l'ombre).

"La plus belle minute de ma vie".
         Une folle acclamation accueille sa silhouette frêle et grimaçante pour un dernier tour de piste hallucinant. "J'ai pensé à la Marseillaise qu'on allait jouer pour moi. Ce fut la plus belle minute de ma vie", dira plus tard un Mimoun un peu crispé mais follement heureux.
         Il couvre les 42,195 km en 2h25 minutes avec plus d'une minute d'avance sur le Yougoslave Franjo Mihalic. A la sixième place arrive enfin le "fantôme" de Zatopek, tenant du titre, l'adversaire mais l'ami de toujours. "Tu ne me félicites pas Emil? C'est moi qui ai gagné", s'inquiète Mimoun. Revenu à la réalité, Zatopek se met au garde-à-vous, ôte sa casquette devant celui qui l'avait enfin vaincu et dit en l'embrassant: "Alain, je suis heureux pour toi". "Le plus beau des compliments", avouera Mimoun.
         Le retour du héros, qui a appris la veille du marathon la naissance de sa fille, baptisée Olympe, est triomphal. Sur son nom se cristallisera un sentiment de fierté nationale qui est encore vivace quand le général de Gaulle, pour lequel il nourrissait une admiration sans borne, visitera plus tard l'Institut national des sports.

La reconnaissance du Général.
         Poussé au premier rang, le meilleur athlète français de tous les temps se présente: "Alain Mimoun, né en Algérie mais toujours Français". A quoi le Général répond: "Monsieur Mimoun, nous avons un point commun: nous duuurons!" La reconnaissance après laquelle il courait depuis si longtemps, Mimoun la tenait enfin après un parcours cahotique où rien ne lui avait été épargné.



      Le faitTop

Premier boycottage, première violation de la Charte.
         Les Jeux de Melbourne en 1956 resteront dans l'histoire comme les premiers ayant occasionné le boycottage de certains pays (six au total) et la violation de la charte olympique chère à Pierre de Coubertin concernant l'unité de lieu.
         Pour la première fois depuis la rénovation des Jeux en 1896, le grand rassemblement quadriennal du sport a dû être coupé en deux en raison d'une loi australienne imposant une quarantaine (six mois) pour tous les chevaux lors de leur entrée sur le continent.
         Quand en 1949, le CIO confie à Melbourne l'organisation des Jeux de la XVIe Olympiade, après quatre tours de scrutin et une voix d'avance sur Buenos Aires, il ignore qu'une loi stricte interdit l'importation même temporaire de chevaux.

Les sports équestres à Stockholm.
         Après de multiples tergiversations, le CIO se résout en 1954 à scinder en deux l'organisation des Jeux. Une première dans l'histoire de l'Institution. Les épreuves équestres se dérouleront à Stockholm du 10 au 17 juin alors que Melbourne accueillera les autres sports à l'automne.
         Autre "première" malheureuse pour ces premiers Jeux organisés dans l'hémisphère sud: le boycottage de certains pays pour des raisons liées à la situation internationale très préoccupante.
         De lourds nuages assombrissent, en effet, le ciel olympique en cette fin d'année 1956. Le Moyen-Orient s'enflamme le 22 octobre avec le deuxième conflit entre l'Egypte et Israël. Dans le même temps, les forces navales franco-britanniques sont lâchées sur le canal de Suez. Enfin le 4 novembre, la révolution hongroise est matée dans le sang avec l'arrivée des chars soviétiques et de 200.000 militaires dans Budapest.

L'appel de Brundage.
         Après avoir envisagé de reculer les dates des Jeux, voire de les annuler, le CIO lance un appel afin de mettre un terme aux pressions que son nouveau président, l'Américain Avery Brundage, juge inadmissibles. "Chaque personne civilisée recule d'horreur devant le sauvage massacre de la Hongrie, déclare-t-il. Mais cela n'est pas une raison pour détruire l'idéal de la coopération internationale et de bonne volonté qui est le sceau du mouvement olympique. Les jeux Olympiques sont des compétitions entre individus, non entre nations". Les Jeux auront donc lieu à la date prévue (22 novembre-8 décembre).
         Soixante-sept pays sont présents à Melbourne. Six ont décidé de s'abstenir. L'Egypte, le Liban et l'Irak décident de ne pas se rendre dans la capitale de l'état de Victoria pour protester contre l'offensive d'Israël dans le Sinaï. Les Pays-Bas, l'Espagne et la Suisse font de même mais en raison de l'invasion de la Hongrie par les troupes soviétiques. Le boycott de la Suisse n'en est cependant pas tout à fait un puisque la Confédération helvète participe aux épreuves équestres de Stockholm, antérieures, il est vrai, aux événements hongrois.
         Ce boycottage constitue le premier d'une longue série, liée à chaque fois à une situation internationale de plus en plus préoccupante.
         La Chine populaire ne participe pas non plus aux Jeux de Melbourne, en décidant de se retirer à la veille de la cérémonie d'ouverture en raison de la présence de la Chine de Formose. Quant à la sélection israélienne, en raison de la mobilisation des hommes et des femmes jusqu'à 60 ans, elle se limitera à trois athlètes.


 
Cette année làTop
         

        Mer : Le commandant Jacques-Yves Cousteau présente son film "Le monde du silence" le 8 février.

        Communisme : Le Premier secrétaire du parti communiste de l'URSS, Nikita Khrouchtchev, dénonce les crimes de Staline le 25 février.

        Indépendance : Maroc et Tunisie accèdent à l'indépendance respectivement le 2 et le 20 mars.

        Mariage : Le 29 juin, l'actrice américaine Marylin Monroe se marie avec l'écrivain Arthur Miller.

        Football : Le Real Madrid remporte la première Coupe d'Europe le 13 juin.

        Cinéma : Sortie du film "Et Dieu créa la femme" avec Brigitte Bardot.

        Egypte : Le président égyptien Gamal Abdel Nasser annonce la nationalisation du Canal de Suez le 26 juillet. Israël attaque l'Egypte dans le Sinaï et les troupes franco-britanniques interviendront sur le canal.

        Monaco : L'actrice Grace Kelly épouse le Prince Rainier le 8 avril.

        Informatique : L'Américain John Backus définit le "Fortran", premier langage évolué de programmation.

        Hongrie : Le 23 octobre une révolte populaire hostile au régime communiste commence. Elle se terminera avec l'intervention des chars soviétiques.



      AnecdotesTop

        Chaud! : Lors de la cérémonie d'ouverture, à Melbourne, pourtant le 22 novembre, le soleil frappe fort, même très fort et 225 personnes s'évanouissent. Parmi elles, le porte-drapeau de la délégation américaine, victime d'une insolation sur la pelouse.

        Hymne : Les 104.000 spectateurs présents pour la cérémonie d'ouverture au Memorial Cricket Ground de Melbourne ont eu le privilège d'entendre le nouvel hymne olympique, oeuvre de Michel Spisak, compositeur polonais émigré à Paris.

        Acclamation : Lors de la cérémonie d'ouverture, la délégation hongroise est acclamée par les 104.000 spectateurs, tandis qu'un silence de mort s'abat sur le stade au passage des Soviétiques. Les Américains, dont certains leur reprochent de ne pas être intervenus en Hongrie, reçoivent un accueil assez tiède.

        Du sang : Hongrie et URSS se retrouvent en water-polo. Ce duel est entaché de sérieux incidents et de vilains coups sous l'eau. L'arbitre met un terme à la rencontre à la 12e minute de la seconde période alors que la Hongrie mène 4 à 0 et que l'eau de la piscine est rouge de sang. Le public soutient dans son immense majorité les Hongrois dont le pays est à cette époque envahi par les troupes soviétiques.

        TV : 960 journalistes sont présents pour assurer la couverture de ces JO. Les épreuves ne bénéficient pas d'une large couverture télévisuelle: un résumé de trois minutes chaque soir et un document d'une durée de 45 minutes à la fin des Jeux. Principale difficulté rencontrée: les moyens de communications. Les satellites n'existent pas encore.

        Expédition : La sélection française a mis quatre jours pour atteindre l'Australie et Melbourne par l'Ouest. L'occasion pour Alain Mimoun, futur champion olympique du marathon, de mettre à profit les différentes escales pour s'entraîner.

        Village : Les Jeux de 1956 sont les premiers de l'après-guerre où garçons et filles se cotoient dans le même village olympique. Installé au nord de Melbourne, il a l'aspect d'un véritable camp retranché mais tout y est coquet et bien agencé. Après les Jeux, des familles d'immigrants y seront logés qui formeront un bourg de 5000 habitants.

        Amour : Le fait que les hommes et les femmes soient séparés par un seul mur dans le village olympique donne lieu à une belle histoire d'amour entre l'Américain Harold Conolly, champion olympique du marteau, et la blonde discobole tchècoslovaque Olga Fikotova, également titrée. Cette idylle, qui a provoqué une sorte d'incident diplomatique entre les deux pays, s'est d'ailleurs terminée par un mariage le 27 mars 1957 à Prague. Et... un divorce en 1973.

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