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Montréal 1976
La politique s'invite aux jeux
Après avoir surmonté un boycottage et la tragédie de Munich, le CIO espére en une belle renaissance des jeux Olympiques en accordant sa confiance à Montréal. Quelle désillusion ! Les installations, très coûteuses, sont prêtes au dernier moment, lorsqu'elles le sont. Les politiciens locaux règlent leurs comptes. Et pour finir le premier boycottage d'envergure est lancé, avec pour conséquence le retrait d'une grande partie de l'Afrique.
Lors de la session d'Amsterdam le 12 mai 1970, Moscou fait figure de favorite pour la désignation des Jeux de 1976, mais à la surprise générale, Montréal l'emporte devant la capitale soviétique et Los Angeles.
Sous haute surveillance policière.
L'ombre de Munich plane, du 17 juillet au 1er août 1976, les 6000 sportifs environ représentant 88 nations sont placés sous haute surveillance.
Le CIO, avec un nouveau président, l'Irlandais Lord Killanin, commence le cycle des boycottages. Juste après la cérémonie d'ouverture, vingt-deux pays africains se retirent pour marquer leur hostilité à la tournée des joueurs de rugby néo-zélandais en Afrique du Sud. Déjà, à trois jours de l'ouverture, Taïwan avait choisi de ne pas faire le déplacement pour protester contre sa non-reconnaissance par le gouvernement canadien.
Pour marquer le souvenir de la prise d'otages meurtrière de Munich, la délégation israélienne porte une aigrette noire.
Rentable à long terme.
L'opinion publique locale craint que l'événement ait un goût très amer. L'inflation du coût des installations provoquée par les retards, les mauvais calculs des organisateurs et la flambée du prix du pétrole depuis la crise de 1973 laisseront une facture colossale que les Montréalais mettront des années à régler.
Pendant toute cette période pré-olympique, les querelles font parfois oublier que les JO sont avant tout un événement sportif.
Sur le terrain sportif, cette olympiade est plutôt moyenne. Le Cubain Alberto Juantorena (400 m et 800 m), le Finlandais Lasse Viren (5000 m et 10.000 m, comme à Munich), le Français Guy Drut, premier vainqueur européen sur 110 m haies, et le décathlonien américain Bruce Jenner triomphent.
Ils sont imités par les nageurs Kornelia Ender (RDA), Jim Montgomery et Brian Goodell (USA), le plongeur Klaus Dibiasi (Ita), qui remporte son troisième titre olympique.
Mais indéniablement la grande star de ces Jeux est la gymnaste roumaine Nadia Comaneci. A 14 ans, elle illumine les tapis et obtient un historique "10". La seule note parfaite de ces Jeux.
Mais finalement au moment où le rideau tombe, ces Jeux peuvent être considérés comme un succès. Le Comité d'organisation annonce un bénéfice de 223 millions de dollars. Une quinzaine d'années après les compétitions, les anciens organisateurs reconnaissent que les Jeux avaient été une opération fructueuse... à long terme.
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