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Séoul 1988

Ben Johnson : une tache indélébile

         L'heure est à la réconciliation aux Jeux de Séoul (17 septembre-2 octobre). Le chiffre record de 8465 participants venus de 159 nations est atteint. Seuls quelques pays se montrent solidaires du boycottage de l'ennemi nord-coréen. Tout est réuni pour faire de ces Jeux les plus beaux. Et pourtant ! A jamais, Séoul restera entaché par l'affaire Ben Johnson.
         Lorsqu'en septembre 1981, le CIO désigne Séoul, quelques pays grincent des dents, notamment du côté du bloc soviétique qui dans son ensemble n'a pas de relations diplomatiques avec la Corée du Sud.

Boycottage de la "soeur" du Nord.
         En 1985, la "soeur ennemie" du Nord demande un partage équitable des Jeux. Le CIO refuse en expliquant que les délais pour construire des sites éventuels sont insuffisants. Les dirigeants annoncent par conséquent leur intention de boycotter. Cuba, l'Ethiopie et le Nicaragua sont solidaires et ne viennent pas ainsi que Madagascar, les Seychelles et l'Albanie mais pour des raisons plus obscures.
         Les manifestations étudiantes réprimées avec violence quelques semaines plus tôt en Corée du Sud ont provoqué la mise en place d'un service de sécurité d'une ampleur unique.
         Ces Jeux, qui enregistrent l'arrivée officielle des premiers professionnels avec le retour du tennis, sont dans l'ensemble un succès, malgré l'instabilité politique locale et l'insécurité dans la région, mais ils sont ternis par un extraordinaire cas de dopage.

Ben Johnson, le paria.
         Le 24 septembre, sur la piste d'athlétisme, Ben Johnson remporte le titre tant convoité du 100 mètres en devançant le roi Carl Lewis dans le temps de 9 sec 79/100, record du monde. Mais stupeur trois jours plus tard, le CIO disqualifie le Canadien pour dopage aux anabolisants. Le record est annulé. Le retentissement de ce scandale est immense. La honte pour son auteur qui quitte Séoul, la tête basse.
         Au bilan des médailles, l'Union soviétique arrive en tête : 132 (55 en or) contre 102 à la RDA (37 en or) et 94 aux Etats-Unis (36 en or).          Individuellement, les nageurs s'illustrent: six titres pour l'Allemande de l'Est Kristin Otto, cinq pour l'Américain Matt Biondi et trois pour sa souriante compatriote, Janet Evans.
         D'autres vedettes illuminent ces Jeux: les Américains Greg Louganis au plongeon, Florence Griffith-Joyner en sprint et Jackie Joyner-Kersee en heptathlon ainsi que le gymnaste soviétique Vladimir Artemov. Par équipes, les Etats-Unis perdent pour la deuxième fois le titre du basket-ball face à l'URSS, comme en 1972.



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Dates : Du samedi 17 septembre au dimanche 2 octobre
Mascotte : "Hodori", le bébé tigre
Participants : 8465 (dont 2186 femmes)
Sélectionnés français : 267 (dont 74 femmes)
Nations : 159
Sports : 23 (retour du tennis et arrivée du tennis de table)
Epreuves : 236
Médailles distribuées : 739
Palmarès français : 16 médailles (6 en or, 4 en argent et 6 en bronze)
Ouverture proclamée par : Roe Tae Woo, président de la République de Corée du Sud
Dernier porteur de la flamme : Kee-Chung Sohn (Corée du Sud, vainqueur du marathon olympique de 1936 sous les couleurs du Japon) Lim Chum-Ae (Corée du Sud, athlétisme)
Flamme : Kim Wontak, Chong Son-Hi et Sohn Mi-Jong
Serment prêté par : Hug Jae et Sohn Mi-Na
Président du CIO : Juan Antonio Samaranch (Espagne)
Droits de télévision : 398,710 millions de dollars
Journalistes : 10.360 (y compris techniciens Radio-TV)

 


      Le saviez-vousTop 

        Asie : Pour la deuxième fois, les jeux Olympiques se déroulent en Asie. Après Tokyo en 1964, Séoul obtient l'organisation par le CIO le 30 septembre 1981 devant la ville japonaise de Nagoya (52 voix contre 27).

        Boycottage : Après une série de trois boycottages consécutifs (Montréal, Moscou et Los Angeles), seuls la Corée du Nord, Cuba, l'Albanie, l'Ethiopie, la Libye, les Seychelles et l'Afrique du Sud ne participent pas à cette olympiade.

        Téléspectateurs : Les Jeux, retransmis aux Etats-Unis par NBC, sont suivis par 3 milliards de téléspectateurs. La chaîne américaine a obtenu l'exclusivité de la diffusion pour 300 millions de dollars. Au total, 226 chaînes dans 140 pays proposent des images.

        Etat d'alerte : Les forces de sécurité ont été démultipliées: 620.000 militaires en état d'alerte, 120.000 policiers, 60.000 hommes sur les sites olympiques, 30.000 vigiles et mise en place d'un groupe d'intervention de 10.000 hommes...

        Démonstration : Le taekwondo, le base-ball et le judo féminin apparaissent en sports de démonstration. En 1992, le judo féminin et le base-ball seront intégrés au programme olympique, le taekwondo devra patienter jusqu'en 2000.

        Presse : 15.600 journalistes sont accrédités.

        Médailles : En natation, Kristin Otto (RDA), 6 médailles d'or, et Janet Evans (USA), 3 médailles d'or, chez les dames et Matt Biondi (USA) avec 7 médailles dont 5 titres, surnagent et collectionnent les titres.

        Scandale : Le 24 septembre, le Canadien Ben Johnson explose les chronomètres et établit en 9.79 un nouveau record du monde du 100 mètres. Carl Lewis pointe à 13/100e. Le 26 septembre, l'Agence France-Presse annonce que le Canadien aurait été contrôlé positif. Information confirmée par le CIO. La première place revient à Carl Lewis.

        Soupçon : L'Américaine Florence Griffith-Joyner gagne le 100 m, le 200 m et le 4x100 m. Sa marge sur ses adversaires et sa transformation physique font naître les soupçons et les rumeurs.

        Bilan : En quinze jours, l'URSS a décroché 55 médailles d'or, la RDA, 37, et les Etats-Unis, 36.

        Médaille : La nageuse Catherine Plewinski remporte la médaille de bronze du 100 m nage libre et termine 4e sur 100 m papillon. Quatre ans plus tard, les résultats de la Française seront inversés.

        Femme, femme, femme... : Pour la première de l'histoire, le podium du dressage individuel est entièrement féminin. L'Allemande de l'Ouest Nicol Uphoff s'impose devant la Française Margit Otto-Crépin et la Suissesse Christine Stuckelberger.



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La Reine Kristin au royaume du 100 mètres.
         Au tomber du rideau de ces Jeux de Séoul, Kristin Otto entre dans l'histoire de l'olympisme. Avec 6 médailles d'or, elle est la femme la plus titrée sur une olympiade, tous sports confondus. Seul Mark Spitz a fait mieux avec une unité de plus à Munich en 1972. Le roi a attendu 16 ans pour trouver sa reine.
         Arrivée en Corée du Sud avec un palmarès déjà énorme au niveau mondial, la nageuse est-allemande a soif de revanche après le boycottage des pays de l'Est à Los Angeles qui l'a privée de médailles.
         Cette grande dame de la natation (1,85 mètre) s'adjuge d'entrée l'épreuve-reine du 100 m nage libre sans être inquiétée. Avec un temps de 54 sec 93, elle devance la Chinoise Zhuang Yong (55"47) et la Française Catherine Plewinski, pourtant spécialiste du papillon (55"49).
         Avec autant d'aisance, elle remporte le 100 m dos (1'00"89) devant la Hongroise Krisztina Egerszegi (1'01"56) et sa compatriote Cornélia Svich (1'01"57) et enchaîne avec le relais 4x100 nage libre une heure plus tard.

Palette technique extraordinaire.
         Le lendemain, elle complète un extraordinaire triplé en remportant le 100 m papillon après le crawl et le dos. Elle établit au passage un nouveau record d'Europe (59"00 contre 59"34 pour Catherine Plewinski) en battant sa compatriote Birte Weigang et la Chinoise Qian Hong. C'est pourtant la Savoyarde qui prend le meilleur départ mais doit céder aux 75 mètres devant la puissance d'Otto.
         Le relais 4 x 100 m quatre nages relève presque de l'anecdotique puisque la RDA écrase ses adversaires finissant avec 4 secondes d'avance.
         Enfin le sprint de la natation, le 50 mètres, lui offre sa sixième médaille. Sur une aussi courte distance, la lutte est inévitable. Otto s'impose en 25 sec 49 de quelques centimètres devant la Chinoise Yang Wenyi (25"64) et deux autres nageuses que le chronomètre ne peut séparer, l'Allemande de l'est Katrin Meissner et l'Américaine Jill Sterkel (25"71).
         Son exploit réside plus dans l'étendue de son talent que dans le nombre de récompenses obtenues, pourtant fort honorable. Elle s'impose en effet comme la nageuse la plus complète de tous les temps, aussi à l'aise en crawl et en dos qu'en papillon.

 


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La bombe Ben Johnson.
         Il est 03h53 ce lundi 26 septembre à Séoul (18h53 dimanche en France, 17h53 gmt), lorsqu'une depêche de l'Agence France-Presse fait l'effet d'une véritable bombe dans les salles de rédaction du monde entier et au centre principal de presse des Jeux où s'affairent encore quelques journalistes en plein milieu de la nuit, décalage horaire oblige.
         Selon cet urgent, qui vaudra un fabuleux scoop mondial à l'AFP, le sprinter canadien Ben Johnson, superbe vainqueur du 100 mètres des JO de Séoul le samedi dans le temps-record de 9 secondes 79, aurait été contrôlé positif à l'issue de la course et en conséquence devrait être disqualifié.

Coup de tonnerre.
         Dans la même dépêche, il est précisé de bonne source que dans son rapport à la commission exécutive du CIO, qui est seule habilitée à prendre des sanctions, la commission médicale stipule de manière formelle que les urines de l'athlète canadien contenaient des résidus d'un stéroïde anabolisant du type "stanozolol", figurant sur la liste des produits interdits.
         La nouvelle, qui se répand comme une traînée de poudre aux quatre coins du globe, résonne comme un coup de tonnerre dans le ciel olympique de Séoul et ébranle une nouvelle fois le CIO, dont le dopage constitue une des préoccupations majeures.
         Au petit matin à Séoul (09h00, 23h00 gmt), Carole Anne Letheren, chef de mission de l'équipe olympique canadienne, reçoit une missive du CIO lui annonçant que l'échantillon "A" de Ben Johnson est positif.

Déchu et disqualifié.
         Une heure plus tard, une délégation canadienne comprenant notamment Charlie Francis, l'entraîneur du sprinter, se rend au centre antidopage près de l'université de Kiangi pour la contre-expertise, c'est-à-dire l'analyse de l'échantillon "B". Le verdict tombe, implacable: les urines de Ben Johnson contiennent bien des traces de stanozolol, une hormone mâle de synthèse fabriquée aux Etats-Unis.
         Les représentants canadiens, atterrés par l'ampleur de ce qui va devenir rapidement le scandale des Jeux, se défendent mollement en estimant par exemple que le champion aurait pu être dopé contre son gré. Mais rien n'y fait. Le rapport est formel: les traces de stanozolol décelées attestent d'un traitement de longue durée.
         Saisie de l'affaire, la commission exécutive du CIO n'hésite pas longtemps et annonce la disqualification à l'unanimité du champion olympique qui doit rendre sa médaille. L'IAAF (fédération internationale d'athlétisme) frappe de son côté le sprinter canadien d'une suspension de deux ans de toute compétition et efface son record du monde des tablettes.

Comme un criminel.
         Déchu, humilié, Ben Johnson redescend de l'Olympe et de la plus haute marche du podium où il était monté en franchissant la ligne d'arrivée, l'index pointé vers le ciel, après avoir distancé Carl Lewis, Linford Christie et Calvin Smith.
         A 10h38 ce mardi, encadré de vingt gardes du corps, Ben Johnson pénétre dans l'aéroport Kimpo de Séoul. Il porte un blouson noir, avec une inscription rouge dans le dos marquée "Africa". Les photographes sont tenus à distance. Son visage est caché par un attaché-case tendu à bout de bras. Il ne fera aucune déclaration et quitte la capitale sud-coréenne par la petite porte, comme un criminel.
         Douze minutes plus tard, le vol KAL-026 décolle pour New York. A cet instant, le rêve du petit Jamaïcain émigré au Canada à l'âge de 14 ans pour fuir la misère et remarqué très tôt pour ses qualités athlétiques hors du commun, vient de tourner au cauchemar. Un énorme gâchis. Triste épilogue d'un roman noir.

Rechutes.
         De retour à la compétition en 1991 après avoir purgé sa suspension de deux ans, Ben Johnson rechute deux ans plus tard : le 17 janvier 1993, il est de nouveau contrôlé positif, à la testostérone cette fois. Il est radié à vie. En août 1999, l'IAAF refuse la levée de cette suspension à vie.
         En avril 1999, Johnson est autorisé à reprendre des activités sportives au Canada mais en dehors de l'athlétisme, à condition de passer une période de six mois avec trois tests négatifs. En octobre, au test numéro deux, il est positif à l'hydrochlorothiazide, un diurétique interdit pour ses capacités masquantes. Triste record : le Canadien est le premier athlète contrôlé trois fois positif.
         Fin 1999, c'est en tant que préparateur physique personnel potentiel de Saadi Kadhafi, membre de l'équipe nationale de football de son pays que Ben Johnson fait de nouveau parler de lui. Le fils du chef de l'Etat libyen affirme avoir fait appel à lui sur les conseils de... Diego Maradona.

 
 
Cette année làTop 

        Irak : Les troupes irakiennes bombardent la ville kurde de Halabja avec des gaz toxiques, provoquant la mort de plusieurs milliers de personnes le 18 mars.

        Nicaragua : Le gouvernement sandiniste et la contra signent un accord de paix le 23 mars.

        Liban : Trois otages français détenus au Liban par des éléments chiites pro-iraniens depuis trois ans sont libérés le 4 mai.

        France : François Mitterrand remporte les élections présidentielles pour la deuxième fois, le 8 mai.

        Afghanistan : Les troupes russes commencent leur retrait progressif d'Afghanistan.

        Palestine : L'OLP, réunie en Algérie, reconnaît implicitement le droit à l'existence de l'Etat d'Israël.

        Pakistan : Benazir Bhutto gagne les élections générales au Pakistan, le 16 novembre.

        Arménie : Un terrible tremblement de terre provoque la mort de 25.000 personnes en Arménie, le 12 décembre.

        Grande-Bretagne : Victime d'un attentat, un Boeing 747 explose en vol et s'écrase sur la ville de Lockerbie en Ecosse. Les Libyens sont soupçonnés.

 


      AnecdotesTop

        Confusion : Les tournois de boxe comptant trop de participants, les organisateurs ont dû installer deux rings côte à côte. Pour éviter toute confusion, la fin des reprises est signalée par une cloche sur le ring A et par une sonnette sur le B. Lors du combat des mi-welters opposant le Sud-Coréen Chun Jin-Chul et l'Américain Todd Foster sur le ring B, ce qui devait arriver, arriva. A 17 secondes de la fin de la première reprise, la cloche du ring mitoyen retentit. Les deux boxeurs et l'arbitre hongrois hésitent. Le Coréen fait un pas en arrière, l'arbitre annonce la fin de la reprise. Foster, comprenant qu'il s'agit d'une erreur, se rue sur son adversaire et l'envoie au tapis. L'arbitre commence à compter Jin-Chul puis prend conseil auprès des juges. Après de nombreuses hésitations le combat est redisputé deux heures et quart plus tard. Foster s'impose au deuxième round avant la... sonnette.

        Gourmand : Le boxeur Eduard Paululum est fier de lui. Il est le premier athlète à représenter Vanuatu aux jeux Olympiques. Au matin de son premier combat de la catégorie paille, il ingurgite un copieux petit déjeuner. Malheureusement à la pesée, il dépasse le poids maximal d'environ 400 grammes et les officiels sont contraints de le disqualifier... sans gloire.

        Rixe sur le ring : Dans la catégorie paille du tournoi de boxe, le combat entre le Sud-Coréen Byun Jong-Il et le Bulgare Alexander Hristov tourne au pugilat. Le combat entre les deux hommes est âpre, rugueux. L'arbitre, le Néo-Zélandais Keith Walker, doit séparer les deux hommes et les avertir à plusieurs reprises. Après avoir rappelé à l'ordre le Sud-Coréen à trois reprises, il demande aux juges de lui retirer un point pour tête en avant. Lors de la dernière reprise, il concède un second point de pénalité. Ce dernier se révèle décisif dans l'attribution de la victoire au Bulgare. Fou de rage, l'entraîneur asiatique, suivi par des compatriotes, se rue dès l'annonce du verdict sur l'arbitre. Il est protégé tant bien que mal par ses collègues qui attendent que la sécurité vienne les aider. Malheureusement, quelques membres sud-coréens de la dite-sécurité donnent encore quelques coups au malheureux Néo-Zélandais. Une fois le calme revenu, le vaincu s'asseoit sur le ring et entame un sit-in. Celui-ci dure 67 minutes, record olympique battu...

        Etat civil : Né Naïm Suleymanov en Bulgarie, rebaptisé Shalamanov en 1985 par le gouvernement, le désormais Turc Naïm Suleymanoglu remporte le titre en haltérophilie (plume), qui précédera deux autres titres en 1992 et en 1996. Ces changements de nationalité et d'état civil sont le fruit de la politique et d'un échange entre l'haltérophile et une belle somme d'argent, entre les gouvernements turc, avide de médailles, et bulgare, avide d'argent.

        Chocolat : Le sabreur français Jean-François Lamour conserve son titre en individuel. Lors des Jeux de 1980, il était le seul des 16 membres de l'équipe à repartir sans médaille et quatre ans plus tard, beaucoup de spécialistes donnent peu de crédit à son titre en objectant que la plupart des spécialistes sont absents pour cause de boycottage des pays de l'Est. Certains parlent de médaille en chocolat.

        Luttes acharnées : En ball-trap, le Soviétique Dmytro Monakov et le Tchécoslovaque Miroslav Bednarik offre une finale de toute beauté. Déjà en demi-finale, ils finissent ex-aequo (197 points). Lors de la finale, les deux hommes finissent avec le même score (222), un barrage en mort subite doit les départager et Monakov l'emporte au huitième tir. Pour la troisième place, trois hommes doivent en découdre en mort subite. Le Néerlandais Bean van Limbeek craque le premier au septième tir, le Péruvien Francisco Boza échoue au pied du podium au seizième tir laissant la médaille de bronze au Belge Franz Peeters.

        Distraits : Les kayakistes français Philippe Boccara et Pascal Boucherit doivent prendre le départ de la demi-finale du 1000 mètres, 55 minutes après l'arrivée de la demi-finale du K1, qu'a disputé Boccara. A l'heure "H" ils ne se présentent pas au départ et sont donc disqualifiés. Plus tard, on apprend la raison de leur absence. Boccara s'est isolé dans les vestiaires pour se reconcentrer, se relaxer pendant que Boucherit s'occupait de l'embarcation. Aucun des deux hommes n'a surveillé l'heure et s'apercevant de leur retard, ils n'ont pu que regarder filer leurs adversaires.
        Absence : Pour sa première apparition aux Jeux, le tournoi de tennis de table réserve bien des surprises puisqu'aucune des cinq premières têtes de série n'est présente en demi-finale. Devant leur public, les Sud-Coréens Yoo Nam-Kyu et Kim Ki-Taik s'affrontent en finale et Nam-Kyu s'impose en quatre manches.

        Championne : L'Allemande Steffi Graf remporte le tournoi féminin de tennis qui fait son retour olympique après 64 ans d'absence. Au cours de cette année, elle devient la cinquième joueuse à réussir le Grand Chelem en remportant l'Open d'Australie, Roland-Garros, Wimbledon et l'US Open, une semaine avant le début des Jeux. Elle s'était déjà illustrée aux Jeux en remportant, à 15 ans, le tournoi olympique de Los Angeles, alors sport de démonstration.

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