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Sommaire | La fiche | Le fait | L'exploit |Anecdotes | Le saviezvous | Les résultats |

 

LILLEHAMMER 1994

 

Les Jeux de la ferveur

 

LA référence

Pour beaucoup, Lillehammer reste "la" référence, le modèle quasi-parfait de ce que devraient être les jeux Olympiques. Qualité de l'organisation, regroupement des sites, chaleur de l'accueil, ferveur d'un public nombreux, connaisseur et fair-play. Jamais les termes de fête et de famille olympiques n'ont paru aussi appropriés.

Pourtant, la petite ville norvégienne de 20.000 habitants n'est pas favorite lors du vote en septembre 1988, à Seoul. C'est une vraie surprise de la voir préférée à Oestersund la suédoise et Sofia la bulgare.

Les 17es Jeux d'hiver, les premiers du nouveau cycle intercalant les JO du froid entre les JO d'été, accueillent 61 épreuves, 4 de plus qu'à Albertville, pour un nombre de participants similaire. Mais au lieu des 13 sites de 1992, il n'y en a que 6, même si les distances sont relativement importantes.

Comme aux Jeux d'Oslo en 1952, la flamme est allumée à Morgedal, le village natal de Sondre Nordheim, ce fils de paysans considéré par les Norvégiens comme le premier grand champion du ski moderne.

Ce retour aux sources, 42 ans après Oslo, est une sorte de pélerinage de la famille olympique au pays des sports d'hiver. Christiania (l'ancien nom d'Oslo de 1624 à 1924) et la province de Telemark ont donné leur nom à des gestes techniques. Holmenkollen est la Mecque du ski nordique. Ski vient de "skida" et slalom est un mot norvégien.

Pays des fjords, des trolls, des Vikings et du soleil de minuit, la Norvège est aussi un pays moderne, premier producteur de pétrole d'Europe occidentale, patrie d'Alfred Nobel et première nation au monde à avoir donné le droit de vote aux femmes, en 1913.

Moe la surprise

La sécurité occupe tous les esprits quand le roi Harald V ouvre les Jeux. Deux semaines plus tôt, l'Autrichienne Ulrike Maier s'est tuée dans la descente de Garmisch et le monde du ski est encore sous le choc.

Mais il n'y aura pas d'accident à Lillehammer où rien ne viendra ternir la fête, pas même la rivalité exacerbée entre les patineuses américaines Nancy Kerrigan et Tonya Harding . Quelques semaines plus tôt, Kerrigan a reçu un coup de matraque sur la jambe, asséné par un homme stipendié par l'ex-mari de Harding.

Depuis, la presse américaine a fait ses choux gras de l'affaire. Le déferlement médiatique se poursuit jusque dans les travées de la patinoire de Hamar.

Mais les héros du patinage artistique sont tous issus de l'ex-URSS. Les Russes Alexei Urmanov, Ekaterina Gordeeva - Serguei Grinkov et Oksana Gritshuk - Evgueni Platov, ainsi que l'Ukrainienne Oksana Baiul.

En ski alpin, le public salue sportivement le succès de l'inattendu Américain Tommy Moe dans la descente, avec 4/100 de seconde d'avance sur le Norvégien Kjetil Andre Aamodt. L'Allemand Markus Wasmeier s'offre un doublé en or : géant - super-G.

La fondeuse russe Lioubov Egorova ajoute 3 médailles d'or à sa collection. La voilà à 6 : elle égale le record féminin des Jeux d'hiver de la patineuse de vitesse soviétique Lydia Skoblikova. Le Norvégien Bjoern Daehlie, lui, remporte 2 nouveaux titres. Pour lui, les records viendront à Nagano.

Un autre Norvégien subjugue les foules : Johann Olav Koss, qui gagne 3 médailles d'or en patinage de vitesse, avec 3 records du monde à la clef.

Mais le moment fort des Jeux reste le relais 4x10 km, l'épreuve-reine du ski de fond, attendue par tout le peuple norvégien. Au sprint, le dernier relayeur italien Silvio Fauner devance d'un souffle (4/10 de seconde) le grand Daehlie . Après quelques secondes de stupeur, le public applaudit les vainqueurs à tout rompre. Une image significative de l'esprit qui a présidé à ces Jeux en tous points réussis.

 

La fiche
Dates : 12-27 février 1994
Nations : 67 (dont plusieurs républiques de l'ex-URSS)
Sports : 12
Sports de démonstration : Néant
Epreuves : 61
Mascottes : "Kristin et Haakon", évocation enfantine de personnages historiques du 13e siècle
Autres villes candidates : Oestersund (Suè), Anchorage (USA), Sofia
Participants : 1737 (1216 hommes et 521 femmes)
Participants français : 108 (76 hommes - 32 femmes)
Médailles distribuées : 183
Palmarès français : 5 médailles (1 argent, 4 bronze)
Ouverture des Jeux : Proclamée par le roi Harald V de Norvège
Serment Olympique : Prêté par le fondeur Vegard Ulvang
Flamme Olympique : Allumée par Haakon, le prince héritier de Norvège
Président du CIO : Juan Antonio Samaranch (Esp)
Droits TV : 1,825 milliard de francs (1,500 md de F pour les USA - CBS -, 75 MF pour l'Europe - UER -)

 

 

Le fait

 

Harding-Kerrigan : le mauvais feuilleton

Tout commence le 6 janvier à Detroit, où se tiennent les Championnats des Etats-Unis de patinage artistique. Nancy Kerrigan, troisième des JO et vice-championne du monde en 1992, quitte la glace. Brusquement, un homme se rue sur elle et lui assène un violent coup de matraque juste au-dessus du genou. L'inconnu s'enfuit. La patineuse s'effondre en hurlant de douleur.

Deux jours plus tard, Tonya Harding, la grande rivale de Kerrigan, remporte le titre.

De son côté, la police n'est pas inactive et s'intéresse de près à l'entourage de Tonya Harding. Moins d'une semaine après l'agression, le garde du corps de Harding, Shawn Eckardt, reconnaît avoir organisé l'opération avec deux amis, et avec Jeff Gillooly, l'ex-mari de la patineuse.

Pendant longtemps, Tonya Harding prétendra ne pas avoir été au courant. Passant à la contre-attaque, elle engage des poursuites contre le comité olympique américain, l'USOC, auquel elle réclame 25 millions de dollars (130 millions de francs) si elle n'est pas sélectionnée pour les Jeux de Lillehammer.

Voulant éviter d'aller en justice, l'USOC cède et retient Harding pour les JO si celle-ci retire sa plainte. Ce qu'elle fait.

Destins croisés

Dès le début de l'affaire, les médias du monde entier se déchaînent. Et les Américains se délectent aux récits des destins croisés de Nancy la gentille, dont le papa soudeur a exercé jusqu'à trois métiers simultanément pour payer les leçons de patinage de sa fille, et de Tonya la méchante, que sa mère divorcée a eue avec son cinquième mari, un père qui a appris à sa fille à chasser et à démonter un moteur.

Quand il devient certain que les deux Américaines patineront à Lillehammer - Nancy Kerrigan s'est rétablie entretemps -, la frénésie s'empare de la presse américaine qui ne se tient plus d'impatience en attendant le premier entraînement où Nancy et Tonya vont se côtoyer sur la glace.

Comble de malchance, cet entraînement est programmé sur la petite patinoire, qui peut accueillir tout au plus deux cents journalistes alors qu'il en faudrait le triple. Mais les organisateurs norvégiens veulent désamorcer l'affaire et maintiennent le programme. La séance se déroulera sans incident sur la glace.

La montagne accouchera finalement d'une souris. Nancy Kerrigan reviendra de Lillehammer avec une médaille d'argent, devancée par la poupée ukrainienne Oksana Baiul, Harding avec une modeste huitième place. Ultime incident, Harding s'est présentée en retard pour le programme libre, a commencé à patiner, s'est arrêtée 45 secondes après, expliquant aux juges qu'un de ses lacets était cassé avant d'être autorisée à repatiner .

Triste sortie pour cette surdouée qui fut la deuxième femme au monde à réussir un triple axel. Pitoyable épilogue d'un mauvais feuilleton.

 

L'exploit

 

Koss, Koss, Koss

Champion olympique du 1500 m deux ans plus tôt à Albertville, Johann Olav Koss a déjà montré sa classe et sa force de caractère. Le jour de la cérémonie d'ouverture des JO de 1992, il est cloué au lit par un calcul au pancréas. Le lendemain, une fois le caillou indésirable éliminé, le Norvégien reprend l'entraînement. Quatre jours plus tard, il gagne le 1500 m.

Le 13 février 1994, c'est un champion confirmé qui prend le départ du 5000 m, épreuve dont il est le recordman du monde, dans le magnifique stade de patinage de vitesse de Hamar, au toit en forme de coque de drakkar renversée.

Dès cette première course, Koss frappe fort. Très fort. Médaille d'or et record du monde. Son compatriote Kjell Storelid, deuxième, est à près de 8 secondes. Oubliées la blessure récente aux ligaments d'un genou et la contre-performance des Championnats d'Europe quelques semaines plus tôt.

Trois jours plus tard, l'étudiant en médecine d'Oslo remet en jeu son titre olympique du 1500 m. Seulement cinquième à mi-course, il accélère. Le drakkar gronde car il sent que tout reste possible. Auteur de deux derniers tours de folie, Koss enlève sa deuxième médaille d'or et bat le record du monde de la distance, détenu jusque là par le Néerlandais Rintje Ritsma, deuxième à 7/10 de seconde.

Homme de coeur

Il ne lui reste plus qu'une course pour réussir sa magnifique passe de trois. Comme sur 5000 m, c'est en détenteur du record du monde qu'il se présente au départ du 10.000 m, le marathon de la glace, sa course de prédilection. Il n'y aura pas de suspense.

Les 25 boucles de ce 10.000 m seront autant de tours d'honneur pour Koss que le public connaisseur salue. Nouveau record du monde pour Koss. Storelid, encore deuxième, est à près de 19 secondes. Une fois de plus, les Néerlandais sont battus.

Au pays des Ivar Ballangrud et Hjalmar Andersen, eux aussi auteurs d'un triplé olympique en 1936 et 1952, Johan Olav Koss est devenu une légende vivante à 25 ans.

Outre les muscles, Koss a aussi du coeur. Il le prouve en annonçant qu'il fait don de sa prime de victoire, 255.000 couronnes, soit 40.000 dollars, à l'Aide Olympique, association caritative dont il est membre, qui vient en aide aux enfants des pays déchirés par la guerre. Il engage chacun de ses compatriotes à verser 10 couronnes par médaille d'or norvégienne à cette association.

Ses qualités sportives et humaines lui vaudront de rejoindre en 1998 la Commission des Athlètes du CIO, sans pour autant cesser d'oeuvrer dans le domaine humanitaire.

 

Les anecdotes

 

Médailles

La Russie arrive en tête au tableau des nations avec 23 médailles dont 11 d'or, 8 d'argent et 4 de bronze. La Norvège est deuxième (26 dont 10 d'or, 11 d'argent et 5 de bronze). Suivent l'Allemagne (24-9-7-8) et une surprenante équipe d'Italie (20-7-8-5).

Unique

En signant un nouveau doublé en or sur 500 m et 1000 m, deux ans après celui d'Albertville, Bonnie Blair porte son total de titres olympiques à 5 puisqu'elle avait dejà gagné le 500 m de Calgary en 1988. Elle devient la sportive américaine la plus titrée des JO, été et hiver confondus.

Happy end

Inexpérimenté aux JO de 1984, victime d'une chute sur 500 et 1000 m à ceux de 1988 quelques heures après avoir appris le décès de sa soeur, hors du coup aux JO de 1992... Dan Jansen, double champion du monde de sprint, n'y croit guère quand il prend le départ du 1000 m, sa dernière course olympique. Celle-ci sera pourtant la bonne. Il évite de peu la chute et gagne. Le public norvégien, qui connaît son histoire, lui réserve une énorme ovation. Pour une fois, c'est de bonheur qu'il fait pleurer la foule.

Nouveaux

L'éphémère Equipe Unifiée n'ayant vécu que le temps des Jeux d'Albertville, plusieurs pays nés de l'éclatement de l'URSS sont présents à Lillehammer. Outre la Russie, première au tableau des nations. Kazakhstan, Ukraine, Ouzbékistan et Bélarus font leur entrée au palmarès olympique.

Prince

Les patineurs de vitesse de l'équipe des Pays-Bas ont eu l'honneur de s'entraîner sur la piste de Hamar en compagnie du Prince Guillaume Alexandre d'Orange, fils de la Reine Béatrix et héritier de la couronne.

D'un souffle

Déjà victorieuse du 15 km, Myriam Bédard double la mise sur 7,5 km en s'imposant par la marge la plus infime de l'histoire olympique du biathlon. La Canadienne devance la Bélarusse Svetlana Paramygina de 1 sec 1/10 et l'Ukrainienne Valentina Tserbe de 1 sec 2/10.

Première

Jamais un pays scandinave n'avait gagné le tournoi de hockey sur glace. C'est chose faite avec le succès de la Suède devant le Canada (2-2, 3 tirs au but à 2 en finale) et la Finlande. La Russie, dont le mouvement sportif est en plein chaos, ne peut perpétuer la tradition olympique du hockey soviétique qui avait remporté 8 tournois en 10 participations.

Professionnels

Plusieurs anciens champions devenus professionnels ont profité du feu vert de la fédération internationale de patinage, l'ISU, pour participer aux JO. C'est ainsi que les spectateurs de Hamar ont pu constater que Viktor Petrenko (4e), Kurt Browning (5e), Brian Boitano (6e), Katarina Witt (7e), Ekaterina Gordeeva - Serguei Grinkov (1ers) et Jayne Torvill - Christopher Dean (3es) avaient encore de beaux restes.

Infime

Markus Wasmeier gagne le géant avec 2 centièmes d'avance sur Urs Kaelin. C'est l'écart le plus serré des JO en ski alpin, ex aequo avec celui séparant Barbara Cochran et Danielle Debernard dans le slalom de 1972.

 

Le saviez-vous ?
Norvège
Le nom du pays des 17es JO d'hiver signifie "chemin du nord" (norweg).
Première
Les Suisses Gustav Weder et Donat Acklin sont les premiers à défendre victorieusement leur titre du bob à 2 aux Jeux.
Fraternité
Un Serbe, un Croate et deux Musulmans composent le bob à 4 de la Bosnie, alors déchirée par la guerre civile.
Aà¯eul
L'arrière-arrière-grand-père de l'Américain Tommy Moe, le vainqueur de la descente, était norvégien.
Protestation
La descente féminine devait avoir lieu à Hafjell. La jugeant trop facile, les skieuses obtinrent de skier sur le site des garçons, à Kvitfjell.
Vreni
Première du slalom, 3e du géant, Vreni Schneider est la 1re femme à gagner 3 médailles d'or, et 5 au total, aux JO en ski alpin.

Les résultats

Biathlon

15 km
Femmes

1. Myriam Bedard (CAN)
2. Anne Briand (FRA)
3. Ursula Disl (GER)

4 x 7.5 km relais
Femmes

1. Russia (RUS)
2. Germany (GER)
3. France (FRA)

7.5 km
Femmes

1. Myriam Bedard (CAN)
2. Svetlana Paramygina (BLR)
3. Valentina Tserbe (UKR)

10 km
Hommes

1. Sergey Chepikov (RUS)
2. Rico Gross (GER)
3. Sergey Tarassov (RUS)

20 km
Hommes

1. Sergey Tarassov (RUS)
2. Frank Luck (GER)
3. Sven Fischer (GER)

4 x 7.5 km relais
Hommes

1. Germany (GER)
2. Russia (RUS)
3. France (FRA)

 

Bobsleigh

Bob à 2
Hommes

1. Switzerland I (SUI)
2. Switzerland II (SUI)
3. Italy I (ITA)

Bob à 4
Hommes

1. Germany II (GER)
2. Switzerland I (SUI)
3. Germany I (GER)

 

Combiné nordique

Individuel
Hommes

1. Fred Börre Lundberg (NOR)
2. Takanori Kono (JPN)
3. Bjarte Engen Vik (NOR)

Equipe
Hommes

1. Japan (JPN)
2. Norway (NOR)
3. Switzerland (SUI)

 

Freestyle

Sauts
Femmes

1. Lina Cheryasova (UZB)
2. Marie Lindgren (SWE)
3. Hilde Synnöve Lid (NOR)

Bosses
Femmes

1. Stine Lise Hattestad (NOR)
2. Elizabeth McIntyre (USA)
3. Elisabeta Koyevnikova (RUS)

Sauts
Hommes

1. Andreas Schönbächler (SUI)
2. Philippe Laroche (CAN)
3. Lloyd Langlois (CAN)

Bosses
Hommes

1. Jean-Luc Brassard (CAN)
2. Sergey Shupletsov (RUS)
3. Edgar Grospiron (FRA)

 

Hockey sur glace

Tournoi
Hommes

1. Sweden (SWE)
2. Canada (CAN)
3. Finland (FIN)

 

Luge

Simples
Femmes

1. Gerda Weissensteiner (ITA)
2. Susi Erdmann (GER)
3. Andrea Tagwerker (AUT)

Doubles
Hommes

1. Brugger / Huber (ITA)
2. Raffl / Huber (ITA)
3. Krausse / Behrendt (GER)

Simples
Hommes

1. Georg Hackl (GER)
2. Markus Prock (AUT)
3. Armin Zoeggeler (ITA)

 

Patinage artistique

Individuel
Femmes

1. Oksana Bayul (UKR)
2. Nancy Kerrigan (USA)
3. Lu Chen (CHN)

Individuel
Hommes

1. Alexey Urmanov (RUS)
2. Elvis Stojko (CAN)
3. Philippe Candeloro (FRA)

Danse

1. Grichuk / Platov (RUS)
2. Usova / Shulin (RUS)
3. Torvill / Dean (GBR)

Couples

1. Gordeyeva / Grinkov (RUS)
2. Mishkutionok / Dimitriyev (RUS)
3. Brasseur / Eisler (CAN)

 

Patinage de vitesse

1000 m
Femmes

1. Bonnie Blair (USA)
2. Anke Baier (GER)
3. Qiabo Ye (CHN)

1500 m
Femmes

1. Emese Hunyady (AUT)
2. Svetlana Fedotkina (RUS)
3. Gunda Niemann (GER)

3000 m
Femmes

1. Svetlana Bashanova (RUS)
2. Emese Hunyady (AUT)
3. Claudia Pechstein (GER)

500 m
Femmes

1. Bonnie Blair (USA)
2. Susan Auch (CAN)
3. Franziska Schenk (GER)

5000 m
Femmes

1. Claudia Pechstein (GER)
2. Gunda Niemann (GER)
3. Hiromi Yamamoto (JPN)

1000 m
Hommes

1. Dan Jansen (USA)
2. Igor Shelesovski (BLR)
3. Sergey Klevsheyna (RUS)

10000 m
Hommes

1. Johann Olav Koss (NOR)
2. Kjell Storelid (NOR)
3. Bart Veldkamp (NED)

1500 m
Hommes

1. Johann Olav Koss (NOR)
2. Rintje Ritsma (NED)
3. Falko Zandstra (NED)

500 m
Hommes

1. Alexander Golubyov (RUS)
2. Sergey Klevshenya (RUS)
3. Manabu Horii (JPN)

5000 m
Hommes

1. Johann Olav Koss (NOR)
2. Kjell Storelid (NOR)
3. Rintje Ritsma (NED)

 

Saut à Skis

K70
Hommes

1. Espen Bredesen (NOR)
2. Lasse Ottesen (NOR)
3. Dieter Thoma (GER)

K90
Hommes

1. Jens Weissflog (GER)
2. Espen Bredesen (NOR)
3. Andreas Goldbergerm (AUT)

Equipe
Hommes

1. Germany (GER)
2. Japan (JPN)
3. Austria (AUT)

 

Short track

1000 m
Femmes

1. Lee-Kyung Chun (KOR)
2. Nathalie Lambert (CAN)
3. So-Hee Kim (KOR)

3000 m relais
Femmes

1. South Korea (KOR)
2. Canada (CAN)
3. USA (USA)

500 m
Femmes

1. Cathy Turner (USA)
2. Yammei Zhang (CHN)
3. Amy Peterson (USA)

1000 m
Hommes

1. Ki-Hoon Kim (KOR)
2. Ji-Hoon Chae (KOR)
3. Marc Gagnon (CAN)

500 m
Hommes

1. Ji-Hoon Chae (KOR)
2. Mirko Vuillermin (ITA)
3. Nicholas Gooch (GBR)

5000 m relais
Hommes

1. Italy (ITA)
2. USA (USA)
3. Australia (AUS)

 

Ski alpin

Combiné
Femmes

1. Pernilla Wiberg (SWE)
2. Vreni Schneider (SUI)
3. Alenka Dovzan (SLO)

Descente
Femmes

1. Katja Seizinger (GER)
2. Picabo Street (USA)
3. Isolde Kostner (ITA)

Slalom géant
Femmes

1. Deborah Compagnoni (ITA)
2. Martina Ertl (GER)
3. Vreni Schneider (SUI)

Slalom
Femmes

1. Vreni Schneider (SUI)
2. Elfi Eder (AUT)
3. Katja Koren (SLO)

Super-G
Femmes

1. Diann Roffe (USA)
2. Svetlana Gladisheva (RUS)
3. Isolde Kostner (ITA)

Combiné
Hommes

1. Lasse Kjus (NOR)
2. Kjetil-Andre Aamodt (NOR)
3. Harald Nielsen (NOR)

Descente
Hommes

1. Tommy Moe (USA)
2. Kjetil-Andre Aamodt (NOR)
3. Edward Podivinsky (CAN)

Slalom géant
Hommes

1. Markus Wasmeier (GER)
2. Urs Kälin (SUI)
3. Christian Mayer (AUT)

Slalom
Hommes

1. Thomas Stangassinger (AUT)
2. Alberto Tomba (ITA)
3. Jure Kosir (SLO)

Super-G
Hommes

1. Markus Wasmeier (GER)
2. Tommy Moe (USA)
3. Kjetil-Andre Aamodt (NOR)

 

Ski de fond

10 km
Femmes

1. Lyubov Yegorova (RUS)
2. Manuela di Centa (ITA)
3. Stefania Belmondo (ITA)

15 km
Femmes

1. Manuela di Centa (ITA)
2. Lyubov Yegorova (RUS)
3. Nina Gavriluk (RUS)

30 km
Femmes

1. Manuela di Centa (ITA)
2. Marit Wold (NOR)
3. Marja-Liisa Kirvesniemi (FIN)

4 x 5 km relais
Femmes

1. Russia (RUS)
2. Norway (NOR)
3. Italy (ITA)

5 km
Femmes

1. Lyubov Yegorova (RUS)
2. Manuela di Centa (ITA)
3. Marja-Liisa Kirvesniemi (FIN)

10 km
Hommes

1. Bjørn Daehlie (NOR)
2. Vladimir Smirnov (KAZ)
3. Marco Albarello (ITA)

15 km
Hommes

1. Bjørn Daehlie (NOR)
2. Vladimir Smirnov (KAZ)
3. Silvio Fauner (ITA)

30 km
Hommes

1. Thomas Alsgaard (NOR)
2. Bjørn Daehlie (NOR)
3. Mika Myllylae (FIN)

4 x 10 km relais
Hommes

1. Italy (ITA)
2. Norway (NOR)
3. Finland (FIN)

50 km
Hommes

1. Vladimir Smirnov (KAZ)
2. Mika Myllylae (FIN)
3. Sture Sivertsen (NOR)